Votreexpérience sur notre site est une priorité. C’est pourquoi nous utilisons des cookies au titre de cet intérêt légitime à améliorer l’expérience utilisateur, réaliser des statistiques et vous proposer des offres publicitaires adaptées à vos centres d’intérêts dont, avec votre accord, celles à Spécialistedu 800 m et du 1500 m, le Mosellan Rabah Houali a fait de sa passion son travail. Son dernier projet, un documentaire, l’a mené vers les neiges éternelles du gigantesque Kilimandjaro. Etje suis sur cette nouvelle vibration (continue juste de dire mon nom) Je construis ma propre fondation, ouais Attends, oh, bébé, bébé (attends) [Beyoncé & Madonna] Tu ne briseras pas mon âme Tu ne briseras pas mon âme Tu ne briseras pas mon âme (Suis le courant) Tu ne briseras pas mon âme (Tu sais que tu peux le faire) Je dis à tout le monde, na, na Tout le monde Tout icimon gars y'a plein d'trucs à faire y'a pas d'saisons on fait du ski sur la terre dans le quartier tout le monde m'envie monte dans mon tracteur et puis je t'emmène en ville y'a du soleil, des femmes qui vont mouiller leurs maillots mets toi à l'aise, l'été à la montagne pour pécho et ça fait "oh, oh, oh ohooh oh, oh, oh, ohooh Parolesde la chanson paillarde : Le tracteur (darla dirladada) Le meneur chante et peut monter et descendre du tracteur à chaque couplet. Les autres répètent "darla dirladada". Je suis monté sur le tracteur. darla dirladada. J'ai fait pété le démarreur. darla dirladada. Et le Lemeneur chante et peut monter et descendre du tracteur à chaque couplet. Les autres répètent "darla dirladada".Je suis monté sur le tracteurdarla dirladada Lestemps sont dursdur d’oseillepas de blé, sur la paille, pas un radis, fiasco, le moral tombe dans les chaussettes et les chaussettes sont trouées : plus un sou dans les bas d’Hélène,, l’humeur est à la raideur ou à la limite à la rigueury’a plus d’argent plus de beurre, les bourses dévissent, les bourses niquent et ébranlent les spéculateurs précoces ou autres vbNHvH. Publié le 20 juin 2021 à 14h35 ©Soledad Bravi Qui n'a jamais eu l'impression de reproduire sans cesse les mêmes erreurs ? Traumatisme d'enfance, illusion de rêveur ou mécanisme de consolation ? Le célèbre psychanalyste nous dit tout sur nos obstinations. Et ça fait du bien ! Par Patrick Williams Alors, ça y est ? La vie redevient normale » ? Vous reprenez avec bonheur vos habitudes d'avant la pandémie ? Certes. Mais vous constatez aussi, dépités, que vous reproduisez parfois les mêmes schémas négatifs que naguère, quand le Covid n'était pas là. En amour, au travail, en famille, dans la vie sociale, festive… Si c'est le cas, nous avons le livre qu'il vous faut Pourquoi répétons-nous toujours les mêmes erreurs ? », du psychanalyste Juan-David Nasio éd. Payot, ouvrage clair, limpide, étonnamment didactique, qui s'adresse au lecteur sur un ton très personnel. Son auteur porte un nom légendaire dans le milieu psy. L'un des derniers représentants de la grande tradition analytique française. Venu d'Argentine en 1969, il a été l'élève de Lacan, a collaboré avec Françoise Dolto, connu les années 1970 et 1980 où la psychanalyse était reine. Aujourd'hui, à 79 ans, il ne cesse de travailler et d'écrire il a signé une trentaine d'ouvrages traduits en quatorze langues. Rencontre avec un vieux sage qui entend nous aider à aborder cette période avec un regard neuf. ELLE. Pourquoi avoir écrit ce livre sur le rôle de la répétition dans nos vies ? Juan-David Nasio. Après des années de travail avec mes patients, j'ai acquis la conviction que l'être humain est fait de répétitions. Tout ce qui nous paraît nouveau dans nos choix, nos goûts, nos attitudes n'est souvent rien d'autre qu'une combinaison de l'ancien. Pourquoi ? Parce que nous gardons à jamais, à l'intérieur de nous-mêmes, le petit enfant que nous étions. Cet enfant se retrouve dans notre manière de sourire, de porter notre corps, notre manière d'aimer, de travailler ou de souffrir. Je me répète, et, en me répétant, je me consolide et j'affirme mon identité. Mais aussi je m'améliore, parce que, instruit par l'expérience, j'apprends à relativiser face aux contrariétés de la vie. Je répète, donc je suis. ELLE. Le sentiment de répéter les mêmes erreurs, en amour, dans son travail, hante bien des gens. Comment l'expliquer ? D'abord il me faut rappeler qu'il existe aussi des répétitions positives, saines, où l'inconscient est une force de vie. C'est fort heureusement la majorité des cas ! En revanche, lors des répétitions négatives qui nous font souffrir, on reproduit compulsivement les mêmes comportements d'échec. On répète parce qu'on a vécu un traumatisme dans l'enfance et que ce traumatisme, on n'a pas réussi à se le formuler au moment où on l'a éprouvé. Ce qui n'a pas trouvé de mots revient toujours dans nos actes. Prenons l'exemple d'un parent qui n'arrive pas à dire non » à un enfant capricieux, colérique. S'il n'y parvient pas, c'est qu'inconsciemment il a peur de perdre l'amour de celui-ci. Et cette peur renvoie généralement chez l'adulte à une peur bien plus ancienne, éprouvée dans son enfance, la peur de ne pas être aimé ou d'être abandonné par ses propres parents. ELLE. On a l'habitude de dire qu'en amour une femme recherche dans son conjoint la figure de son père, et un homme la figure de sa mère. Mais vous vous opposez à cette idée... Oui, après des années de consultation, j'ai remarqué que de nombreuses femmes recherchent dans leur conjoint la figure de la mère. Il m'arrive fréquemment d'entendre des patientes me dire des choses du genre Il m'a parlé en me regardant avec les mêmes yeux méchants que ceux de ma mère ! » Ce qui se rejoue chez ces femmes, c'est l'attachement douloureux à la figure maternelle. ELLE. Dans un registre plus léger, nous répétons souvent les mêmes erreurs au quotidien, notamment pendant l'été. Nous allons organiser des vacances en famille qui tournent à la catastrophe, surcharger le temps libre d'activités, alors qu'on sait qu'on va revenir épuisés, etc. Pourquoi ? Parce que nous sommes des rêveurs ! Chaque fois, excités que nous sommes, nous nous disons que les choses vont s'arranger. Nos illusions sont plus fortes que notre lucidité. Mais attention, je ne dévalorise pas l'illusion. J'ai même fait son éloge dans un livre. Car l'illusion est consubstantielle à notre être, c'est elle qui nous permet d'aimer, de faire preuve d'innocence. En effet, nous ne voyons jamais la réalité telle qu'elle est de façon parfaitement lucide. En amour, par exemple, votre partenaire n'est pas ce que vous croyez vous l'inventez, c'est un être hybride, à la fois réel et produit par votre imagination. Nous aimons toujours un mélange de vrai et de faux. ELLE. Avec le déconfinement, certaines personnes appréhendent un retour à la vie normale. Elles n'ont pas envie que les choses se répètent comme avant. Avez-vous l'impression que la pandémie nous a permis de comprendre que des aspects de nos vies étaient devenus superflus ? Certes, il y aura des changements liés au télétravail, aux déplacements. La pandémie a été une incroyable expérience d'humilité, de courage et d'adaptation. Mais j'ai l'impression que, lorsque la vie reviendra à la normale, nos vieux réflexes referont surface. Car ceux-ci sont profondément ancrés dans nos besoins physiques et psychiques besoin d'aimer, de haïr, d'agir, de créer, de faire les mêmes erreurs… On le voit dans le domaine de l'écologie. Nombre d'entre nous aspirent à réduire leur bilan carbone, mais dès que l'occasion se présente, ils se remettent à voyager ou à consommer de plus belle. Normal. Nos aspirations sont bien souvent dictées par le contexte social, alors que nos désirs et nos choix sont déterminés par notre inconscient, au plus profond de nous. Il existe aussi des répétitions positives, saines, où l'inconscient est une force de vie » ELLE. Quelle est la solution pour ne pas répéter les mêmes erreurs douloureuses ? La parole me paraît essentielle. Il faut pouvoir en parler à un ami, un parent, parfois un thérapeute quand cela devient trop difficile à vivre. Reconnaître face à un interlocuteur que nous reproduisons les mêmes schémas, ce n'est pas du tout la même chose qu'en avoir simplement conscience à l'intérieur de soi-même. Car, quand on s'écoute expliquer son mal-être à l'autre, cela prend véritablement sens pour nous. Et ce qui a trouvé sa signification cesse de revenir. C'est tout l'intérêt de la parole en thérapie. Par ailleurs, le temps qui passe, les leçons de l'expérience, mais aussi la création, la sublimation sont un moyen de sortir des schémas répétitifs. ELLE. La psychanalyse a perdu de son pouvoir d'influence ces dernières années. Elle a été contestée par les thérapies comportementales ou les neurosciences. Qu'en pensez-vous ? Je ne m'inquiète pas pour elle. Regardez l'immense succès de la série En thérapie » sur Arte. Si la psychanalyse est moins présente dans les médias, les demandes de consultation ne cessent d'augmenter. Depuis qu'elle existe, on annonce sa mort régulièrement. Pour l'instant, les patients la font vivre. Parce qu'ils ont besoin de parler, de partager leur mal-être et que la psychanalyse les aide à souffrir moins, voire à guérir. ELLE. Vous êtes connu pour travailler énormément. N'allez-vous donc jamais vous arrêter ? C'est vrai que je travaille beaucoup. Cela est dû sans doute à mon histoire. Je suis né en Argentine et suis arrivé en France en 1969. Nous, les immigrants, comme nos grands-parents qui se sont installés sur des terres inconnues, nous travaillons inlassablement le sol du pays qui nous accueille. Quand j'arrive à mon cabinet, tôt le matin, à 7h45, je monte sur mon tracteur et je travaille toute la journée en essayant de défricher la terre de l'émotion. Quand je reçois un patient, je monte sur mon tracteur, quand j'écris, quand j'enseigne, je monte sur mon tracteur. Et, à la longue, j'ai fini par avoir le goût de l'effort et l'amour du tracteur. ©Presse Pourquoi répétons-nous toujours les mêmes erreurs ? » Le meneur chante et peut monter et descendre du tracteur à chaque couplet. Les autres répètent "darla dirladada". Je suis monté sur le tracteur darla dirladada J'ai fait pété le démarreur darla dirladada Et le tracteur n'est pas parti darla dirladada Je suis descendu du tracteur darla dirladada Ouvert le capot du moteur darla dirladada J'ai démonté l'alternateur darla dirladada Bien nettoyé l'alternateur darla dirladada J'ai remonté l'alternateur darla dirladada Refermé la capot moteur darla dirladada Je suis remonté sur le tracteur darla dirladada J'refais pété le démarreur darla dirladada Et le tracteur n'est pas parti darla dirladada Je suis descendu du tracteur darla dirladada Ouvert le capot du moteur darla dirladada J'ai démonté le radiateur darla dirladada Remis de l'eau dans l'radiateur darla dirladada J'ai remonté le radiateur darla dirladada Refermé la capot moteur darla dirladada Je suis remonté sur le tracteur darla dirladada J'refais pété le démarreur darla dirladada Et le tracteur n'est pas partit darla dirladada Je suis descendu du tracteur darla dirladada Ouvert le capot du moteur darla dirladada J'ai démonté l'carburateur darla dirladada Bien nettoyé l'carburateur darla dirladada J'ai remonté l'carburateur darla dirladada Refermé la capot moteur darla dirladada Je suis remonté sur le tracteur darla dirladada J'refais pété le démarreur darla dirladada Et le tracteur n'est pas parti darla dirladada Je suis descendu du tracteur darla dirladada Ouvert le capot du moteur darla dirladada J'ai démonté les injecteurs darla dirladada Bien nettoyé les injecteurs darla dirladada J'ai remonté les injecteurs darla dirladada Refermé la capot moteur darla dirladada Je suis remonté sur le tracteur darla dirladada J'refais pété le démarreur darla dirladada Et le tracteur il est parti darla dirladada Tout ça pour dire qu'j'suis agriculteur darla dirladada Et y'a pas que ça dans la vie darla dirladada Car il y a le sexe aussi darla dirladada Et dans le train on l'fait par terre darla dirladada En Italie on l'fait au lit darla dirladada Mais à Bayonne on est pas con darla dirladada On l'fait dans toutes les positions Fiche technique du tracteur Kubota B1600 Années de fabrication du tracteur inconnu Chevaux 20 ch Kubota b1600–> Sub-compact tracteur utilitairesérie d’avant Kubota b1500 Productionfabricant Kubotausine Japon Kubota b1600 moteur–> Kubota 3-cyl diesel Attelage 3 pointstype arrière I Prise de force pdftour par minute arrière 540/860/1000 Dimensions et pneusempattement 135 cmpoids 639 kgpneu avant arrière B1600 numéros de série–> numéros de série inconnu Kubota b1600 powermoteur 20 hp [ kw]prise de force revendiqué 16 hp [ kw] Mécaniquechâssis 4×2 2 roues motrices–> 4×4 mfwd 4 roues motrices en optionpilotage Manuelcabine Station de contrôle ouverte. deux postes rops en option. électricitéterre Nétagif à la terre Batterienombre 1voltage 12 20 A propos Jambier Redacteur en teuf' teuf" Des jeunes du club de rugby de Bénéjacq Pyrénées-Atlantiques font parler d’eux avec leur reprise d’une chanson paillarde intitulée Le Tracteur. Après leur victoire écrasante sur le score de 42 à 3 face à l’équipe de Hagetmau, les rugbymen de Bénéjacq sont restés sur la pelouse afin de célébrer leur succès tout en reprenant la chanson Le Tracteur à leur manière, avec des paroles assez drôles dont voici les originales Je suis monté sur le tracteur darla dirladada J’ai fait péter le démarreur darla dirladada Et le tracteur n’est pas parti darla dirladada Je suis descendu du tracteur darla dirladada Ouvert le capot du moteur darla dirladada J’ai démonté l’alternateur darla dirladada Bien nettoyé l’alternateur darla dirladada J’ai remonté l’alternateur darla dirladada Refermé le capot du moteur darla dirladada Je suis remonté sur le tracteur darla dirladada J’refais péter le démarreur darla dirladada Et le tracteur n’est pas parti darla dirladada Je suis descendu du tracteur darla dirladada Ouvert le capot du moteur darla dirladada J’ai démonté le radiateur darla dirladada Remis de l’eau dans l’radiateur darla dirladada J’ai remonté le radiateur darla dirladada Refermé le capot du moteur darla dirladada Je suis remonté sur le tracteur darla dirladada J’refais péter le démarreur darla dirladada Et le tracteur n’est pas parti darla dirladada Je suis descendu du tracteur darla dirladada Ouvert le capot du moteur darla dirladada J’ai démonté l’carburateur darla dirladada Bien nettoyé l’carburateur darla dirladada J’ai remonté l’carburateur darla dirladada Refermé le capot du moteur darla dirladada Je suis remonté sur le tracteur darla dirladada J’refais péter le démarreur darla dirladada Et le tracteur n’est pas parti darla dirladada Je suis descendu du tracteur darla dirladada Ouvert le capot du moteur darla dirladada J’ai démonté les injecteurs darla dirladada Bien nettoyé les injecteurs darla dirladada J’ai remonté les injecteurs darla dirladada Refermé la capot moteur darla dirladada Je suis remonté sur le tracteur darla dirladada J’refais péter le démarreur darla dirladada Et le tracteur il est parti darla dirladada Tout ça pour dire qu’j’suis agriculteur darla dirladada Et y’a pas que ça dans la vie darla dirladada Car il y a le sexe aussi darla dirladada Et dans le train on l’fait par terre darla dirladada En Italie on l’fait au lit darla dirladada Mais à Bayonne on n’est pas con darla dirladada On l’fait dans toutes les positions En chanson réservé aux abonnés Aux côtés de ses trois frères, Gauvain Sers a grandi dans la Creuse où son père est professeur de mathématiques et sa mère, pharmacienne. Ses voisins sont agriculteurs. © Cédric Faimali/GFAActuellement en tournée en France, l’auteur-compositeur et interprète, Gauvain Sers, revient sur l’une de ses premières chansons Sur ton tracteur, dédiée à une famille d’agriculteurs, ses voisins dans la Creuse. Il se souvient de cette grand-mère qui passait très tôt, tous les jours, devant sa fenêtre, avec plein de choses sur le dos ». Il se souvient de son petit-fils, Julien, un ami, qu’il croisait sur son tracteur. Un matin, à l’aube, les deux jeunes se sont salués comme à leur habitude, puis chacun est parti de son côté. Je suis rentré très tard ce soir-là, mais Julien était toujours dans son champ, à travailler, sur son tracteur. Je me suis demandé à quoi il pouvait bien penser. Je me suis dit aussi que ça ferait une belle chanson. »Parce qu’il a voulu mettre en lumière un métier qui est trop souvent dans l’ombre », Gauvain Sers a dédié la chanson Sur ton tracteur, à une famille d’agriculteurs, dans son premier album Pourvu, sorti en 2017. J’ai essayé de peindre mon admiration pour leur travail »C’est l’histoire de Julien donc, de ses parents, Nadine et Jean-Pierre, de ses deux sœurs et de ses grands-parents ils sont tous voisins et amis depuis des années avec la famille Sers, sur la commune de Sagnat, dans la par leur entrain et leur endurance, le chanteur a voulu leur rendre hommage Il n’y a pas beaucoup de chansons sur cette profession. J’ai essayé de peindre mon admiration pour leur travail, leur rapport à la famille et à la transmission. Pour leur sens de la solidarité et de l’entraide aussi. Quand ma mère a besoin de quelque chose, elle va toujours demander à ses voisins, et inversement. Je trouve ça vraiment chouette. Et je me souviens aussi de leurs grandes tablées, avec Nadine qui cuisine tellement bien pour tout le monde. » J’ai fait mon premier stage dans une ferme »Gauvain Sers est monté sur son premier tracteur, à l’âge de 13 ans, avec Audrey, l’une des sœurs de Julien. J’ai adoré. Cela faisait longtemps que j’en voyais passer, j’en rêvais. » Il a aussi connu les travaux des champs J’ai ramassé des pommes de terre et je crois bien que c’est la chose la plus difficile que j’ai faite », autant, le Creusois est loin d’avoir été dégoûté par la tâche pour sa première année en école d’ingénieur de mathématiques appliquées, il choisit de faire son stage sur une ferme. Ça m’intéressait vraiment, je connaissais les agriculteurs qui me recevaient et je voulais rester dans la région. » Gauvain Sers conduit alors le tracteur et nourrit les vaches laitières. Je faisais aussi des choses davantage en rapport avec mes études, comme des statistiques. J’essayais d’aider les agriculteurs à optimiser leur système – et à ne pas perdre trop d’argent. » À la télé, ils parlent de crise, mais qu’est-ce qu’ils connaissent de la terre ? »De ses souvenirs, il a fait un condensé, de l’équeutage des haricots verts sur une pile de vieux journaux » jusqu’au pot-au-feu et au pull tricoté, en passant par les heures que l’agriculteur ne compte plus sur son tracteur. C’est un métier noble qui se pratique depuis si longtemps. Et pourtant, les agriculteurs sont trop souvent montrés du doigt par le grand public, ou dans les reportages à la télé. » A la télé, ils parlent de crise, mais qu’est-ce qu’ils connaissent de la terre ? » dit encore sa chanson. J’ai le sentiment que les gens viennent à la campagne, prennent des photos, puis repartent, reprend l’artiste. ils ne font que passer et ne savent pas grand-chose de la vraie vie sur place. C’est facile d’être à Paris et d’avoir toujours un avis envers ceux qu’ils ne connaissent pas. C’est un métier déjà si fatigant d’être agriculteurs, ils doivent en plus endosser un paquet de critiques. On parle souvent sans savoir. » Je suis allé dans les zones isolées »Parce qu’il voulait aussi être cohérent avec la chanson Les Oubliés de son deuxième album sur la question de la désertification des campagnes, Gauvain Sers a choisi de faire une tournée atypique. Avant la tournée des grandes salles qu’il entamera cet automne et achèvera au Zénith de Limoges, puis celui de Paris en avril 2020, il a choisi de parcourir ces derniers mois la campagne française, et de donner des concerts dans les zones isolées. J’ai fait beaucoup de rencontres. Dans les petites salles, il y a forcément une proximité. Les gens m’ont parlé de leur vie au quotidien, et moi, j’ai parlé un peu de la mienne. C’était vraiment chouette, et très inspirant pour quelqu’un qui adore écrire des portraits… Ce sont des échanges importants et des bons moments. J’ai vu des personnes de 50 ans pour qui c’était le premier concert. »Gauvain Sers se souvient notamment de ces marins-pêcheurs bretons qui, comme les agriculteurs, me disaient souffrir du manque de considération des gens et du regard critique qu’on leur portait ils sont nombreux à penser que ce sont des pêcheurs industriels partis pêcher des tonnes et des tonnes de poissons. Alors que la personne que j’ai rencontrée m’expliquait partir seul, chaque jour, avec son petit bateau pêcher pendant des heures. C’était assez émouvant de l’entendre. » Les gens se sentent un peu délaissés »Gauvain Sers ignorait que sa chanson Les Oubliés aurait cette portée. La chanson parle d’un fait de société, d’un instituteur et d’une école qui ferme. Et pourtant, il y a énormément de gens qui se reconnaissent dans cette chanson, des personnes du service public, des infirmiers, le personnel d’un hôpital. Ça me fait plaisir, parce que c’est aussi le rôle des chansons de mettre en lumière tout ça. »Gauvain Sers continue à recevoir des lettres très touchantes, comme quoi les gens se sentent un peu délaissés, et ont besoin qu’on leur donne plus de considération. Je ne cherche pas à être un porte-parole ou à porter un étendard en écrivant ces chansons, mais on sent que les gens ont besoin de ça. » Et surtout le chanteur de 29 ans estime qu’il leur doit bien, comme pour Nadine, la mère de Julien. L’agricultrice est en effet la première personne à avoir cru en ses chansons, aime-t-il à se rappeler.

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