AudelĂ  des querelles de trĂŽne, c’est un OrlĂ©ans, le dĂ©nommĂ© Philippe ÉgalitĂ©, qui, en 1792, a votĂ© la mort de son cousin, le roi Louis XVI. Une trahison que certains royalistes ne Jeande Blanot (appelĂ© aussi autrefois « Jean de Blanosque » ou par erreur « Blanasque », en latin Johannes de Blanosco) est un juriste 1 français du XIIIe siĂšcle, nĂ© vers 1230 1 Ă  Blanot, prĂšs de Cluny, et mort vers 1281 1. Ilest important de savoir que le souverain masculin est le souverain hĂ©rĂ©ditaire d'un État indĂ©pendant ou d'un royaume. Un empereur, en revanche, se rĂ©fĂšre au souverain d'un empire. C'est la principale diffĂ©rence entre les deux mots, roi et empereur. Il est intĂ©ressant de noter qu'un souverain au rang d'empereur est supĂ©rieur au souverain au rang de roi. Les rois et les Ily a identitĂ© de juridiction alors celle-ci attribue forcĂ©ment au roi de France un pouvoir de subsistance, de nature identique Ă  celui de l’empereur. Il est le princeps (premier d’entre tous), mot qui a donnĂ© le mot prince. Jean Blanot a inventĂ© une formule : « le roi de France est princeps en son royaume. » Dansce cours, Corinne, prof d'histoire, propose de voir par quels moyens l’Etat monarchique s’affirme en France entre le X e et le XV e siĂšcle.. A partir de la fin du IX e et le partage de l’Empire carolingien, l’autoritĂ© du roi est affaiblie et ne s’exerce plus que sur une petite rĂ©gion, autour de l’Ile-de-France). Le royaume est divisĂ© en grands territoires (fiefs) tenus par Depuisle rĂšgne de Saint Louis, les lĂ©gistes affirment que le roi est « empereur en son royaume » ou que « le roi est souverain par-dessus tous ». Leroi des Francs, Charlemagne (768 - 814), agrandit son royaume Ă  l'est. Le Pape, abandonnĂ© des Byzantins et menacĂ© par les Lombards, le couronne empereur en Ă©change de sa protection en 800 Ă  Rome. Il Ă©tablit sa capitale Ă  Aix-la-Chapelle. MdOxa. Issu de la branche aĂźnĂ©e de la Maison de Hesse, landgrave de Hesse-Cassel, nĂ© en Prusse mais vivant dĂšs 1875 au Danemark oĂč son pĂšre FrĂ©dĂ©ric de Hesse est un temps l’un des prĂ©tendants au trĂŽne, FrĂ©dĂ©ric-Charles Ă©pouse en 1893 Marguerite de Prusse. Elle est la sƓur de l’empereur allemand Guillaume II et la petite-fille de la reine Victoria du Royaume-Uni. Le jeune couple s’installe dans le splendide chĂąteau de Krönberg, prĂšs de Francfort, en 1901. FrĂ©dĂ©ric-Charles est gĂ©nĂ©ral dans l’infanterie prussienne et il leur naĂźtra six enfants, tous des garçons. Le langrave FrĂ©dĂ©ric-Charles de Hesse-Cassel et son Ă©pouse, la princesse Marguerite de Prusse Image domaine public Lire aussi Nicolas 1e de MontĂ©nĂ©gro le premier et dernier roi du MontĂ©nĂ©gro Pas un destin de roi Son pĂšre avait renoncĂ© Ă  prĂ©tendre au trĂŽne du Danemark et rien ne prĂ©disposait FrĂ©dĂ©ric-Charles Ă  ambitionner de rĂ©gner un jour, d’autant qu’aucun royaume n’était vacant ni aucun trĂŽne Ă  revendiquer
 Mais c’était sans compter sur les soubresauts de l’Histoire, si troublĂ©e en ce dĂ©but du XXe siĂšcle qui se dirige inexorablement vers la guerre. Les intĂ©rĂȘts des grandes puissances en prĂ©sence vont faire se croiser le destin d’un pays du nord de l’Europe et celui du landgrave prussien devenu chef de la Maison de Hesse. Le prince FrĂ©dĂ©ric-Charles, landgrave de Hesse-Darmstadt fut Ă©lu roi de Finlande en 1918 Photo domaine public Lire aussi Qui aurait pu diriger la France en 1830 ? Entre deux royaumes, de la SuĂšde Ă  la Russie Ensemble de provinces sous domination suĂ©doise jusqu’au dĂ©but du XIXe siĂšcle, la Finlande proprement dite acquiert le statut de grand-duchĂ© autonome lorsque la Russie la conquiert Ă  l’issue de la guerre de SuĂšde en 1809. Le sentiment d’identitĂ© finlandaise, Ă  la fois culturel et politique, progresse alors, combattu par la politique de russification ». Et c’est grĂące aux soubresauts de la rĂ©volution de 1917 qu’un siĂšcle plus tard, ce pays va gagner son indĂ©pendance. Un an de guerre civile oppose les participants de l’armĂ©e blanche » aux troupes des rouges ». CommandĂ©s par le gĂ©nĂ©ral Mannerheim, aide de camp de l’empereur allemand, les Blancs sont victorieux et Ă©crasent les bolcheviks avec l’aide prussienne. Un dĂ©sir de royautĂ© ? Le peuple finlandais avait-il un rĂ©el dĂ©sir de royautĂ© ? Dans la pĂ©riode troublĂ©e qui s’annonce, alors que le pays vient d’affirmer sa toute jeune indĂ©pendance, le 6 dĂ©cembre 1917, rien n’est moins sĂ»r. Le parti conservateur est le vainqueur, son alliĂ© le Kaiser, l’empereur d’Allemagne, qui n’a pas encore perdu la guerre. Il faut dĂ©finitivement se dĂ©barrasser de la Russie, impĂ©riale et bolchevique, et le chef du gouvernement finlandais s’autoproclame rĂ©gent, ouvrant la voie Ă  l’établissement d’une monarchie en Finlande. Une monarchie sans monarque, que l’on ira chercher du cĂŽtĂ© allemand, parmi les grandes familles princiĂšres, en reconnaissance de l’aide apportĂ©e Ă  la victoire sur les soldats soviĂ©tiques. Lire aussi Catherine Cornaro La derniĂšre reine de Chypre Un roi Ă©lu
 Ă  distance Le fragile gouvernement conservateur s’est enfin prononcĂ© officiellement, aux termes de la guerre civile qui a vu la dĂ©route des rouges » finlandais en mai 1918, pour l’avĂšnement de la monarchie. Le trĂŽne n’attire guĂšre de prĂ©tendants
 Pressenti, FrĂ©dĂ©ric-Charles de Hesse-Cassel devra d’abord recueillir l’assentiment du gouvernement du Reich, qu’il obtient en aoĂ»t 1918 ; et c’est le 9 octobre 1918 que le parlement finlandais avalise son Ă©lection. FrĂ©dĂ©ric-Charles, fils du chef de l’ancien landgraviat de Hesse-Cassel se retrouve Ă  la tĂȘte d’un nouveau royaume d’environ 1 million d’habitants avec pour nom de roi Frederik Kaarle, en langue locale. Parfois appelĂ© Charles 1e de Finlande dans les livres d’histoire francophones. Le nouveau roi de Finlande demeure cependant sujet allemand – il ne s’est d’ailleurs pas dĂ©placĂ© dans son nouveau royaume et n’aura pas le temps de s’y rendre -, les institutions finlandaises sont calquĂ©es sur celles de la Prusse, mentor protecteur, rempart affichĂ© contre l’immense voisin russe devenu communiste. L’Histoire en marche La victoire des AlliĂ©s change la donne et l’Armistice, le 11 novembre 1918, sonne la fin des combats. Beau-frĂšre de l’empereur allemand vaincu, FrĂ©dĂ©ric-Charles n’est pas le prĂ©tendant idĂ©al
 Il cĂšde Ă  la pression des vainqueurs et abdique le 14 dĂ©cembre 1918. Il ne ceindra jamais la couronne qui avait Ă©tĂ© imaginĂ©e pour son sacre. Bien vite, l’idĂ©e monarchique perdra du terrain, la RĂ©publique sera proclamĂ©e en Finlande en juillet 1919, fermant Ă  tout jamais une parenthĂšse parfois oubliĂ©e. Charles 1e de Finlande ne posa jamais la couronne sur sa tĂȘte. La couronne n’eut pas le temps d’ĂȘtre fabriquĂ©e. Cette couronne est une rĂ©plique exposĂ©e en Finlande, fabriquĂ©e selon les dessins de l’époque Photo WikiCommons Lire aussi Alice Keppel l’arriĂšre-grand-mĂšre de Camilla maitresse d’Édouard VII Une rĂ©publique parmi les royaumes scandinaves Les sources restent discrĂštes sur l’abdication du monarque Ă©phĂ©mĂšre
 FrĂ©dĂ©ric-Charles et son Ă©pouse auront la douleur de perdre deux de leurs fils pendant la PremiĂšre Guerre mondiale mais ils auront une nombreuse descendance, toujours vivante aujourd’hui, comme le demeure la Maison de Hesse. On s’intĂ©resse parfois Ă  FrĂ©dĂ©ric-Charles pour l’exploit » d’avoir rĂ©gnĂ© deux mois seulement mĂȘme si d’autres ont battu ce record. La Finlande est aujourd’hui la seule rĂ©publique aux pays des royaumes du Nord, n’est-ce pas le plus Ă©tonnant des paradoxes ? Lire aussi Estelle de SuĂšde rencontre son aĂŻeule l’hĂ©roĂŻne Christine Gyllenstierna Qui Ă©tait FrĂ©dĂ©ric-Charles de Hesse-Cassel, roi de Finlande ? Le landgraviat de Hesse-Cassel fut fondĂ© en 1567, Ă  la mort du landgrave Philippe 1e de Hesse, qui divisa son territoire entre ses fils. Quatre landgraviats furent créés, un pour chaque fils Hesse-Cassel, Hesse-Darmstadt, Hesse-Rheinfels, Hesse-Marburg. Certains ont perdurĂ© plus longtemps que d’autres. Le landgraviat de Hesse-Darmstadt fut le dernier survivant du dĂ©mantĂšlement du Saint-Empire. Il continuera Ă  exister durant l’Empire allemand, en tant que grand-duchĂ© de Hesse. Le landgraviat de Hesse-Cassel cessa pour sa part d’exister en 1803. La Finlande a-t-elle eu un roi et a-t-elle Ă©tĂ© une monarchie ? Oui, il s'agit de FrĂ©dĂ©ric-Charles. Il Ă©tait le fils de FrĂ©dĂ©ric-Guillaume, chef de la famille de Hesse-Cassel prĂ©tendant au trĂŽne de l'ancien landgraviat et de la princesse Anne de Prusse. À la mort de son pĂšre, c'est son frĂšre aĂźnĂ©, Alexandre, qui lui succĂ©da Ă  la tĂȘte de la famille. Alexandre abdiqua » de sa position Ă  cause d'une infirmitĂ© physique et de son mariage considĂ©rĂ© comme morganatique avec une baronne. C'est ainsi que l'ancien roi de Finlande hĂ©rita du titre de chef de famille, en 1925. En 1893, Charles-FrĂ©dĂ©ric avait Ă©pousĂ© la princesse Marguerite de Prusse. Ils ont eu 6 enfants. À la mort de Charles-FrĂ©dĂ©ric, c'est son troisiĂšme fils, Philippe, qui deviendra chef de la Maison, les deux premiers Ă©tant morts durant la PremiĂšre Guerre mondiale. Sources Esperanto Nord, Monarchie-Noblesse, Britannica Sylviane Lamant Sylviane est diplĂŽmĂ©e en LittĂ©rature française. Biographe et professeur, elle partage avec Histoires Royales sa passion pour l'histoire. Charlemagne 742-814 est un roi franc puis un empereur d’Occident qui a rĂ©gnĂ© de 768 Ă  814 et a donnĂ© son nom Ă  la dynastie des carolingiens. Fils aĂźnĂ© de PĂ©pin le Bref, il rĂšgne seul aprĂšs la mort de son frĂšre Carloman en 771 sur un domaine qui recouvre alors la Gaule et une partie de la Germanie. En 774, il se proclame roi des Lombards et dĂ©bute sa politique d’expansion, menant de nombreuses campagnes militaires. En 46 annĂ©es de rĂšgne, il fait du royaume franc le plus vaste territoire depuis la chute de l’Empire romain. Soutenu par la papautĂ©, car il impose le christianisme aux peuples vaincus, Charlemagne est couronnĂ© empereur d’Occident le jour de NoĂ«l 800. AppelĂ© l’empereur Ă  la barbe fleurie », il est connu grĂące Ă  la description qu’en a donnĂ© le chroniqueur Eginhard, qui a rĂ©digĂ© vers 830 la Vie de Charlemagne. La jeunesse de Charles La date prĂ©cise de naissance de Charlemagne est sujette Ă  controverse. La date communĂ©ment admise est celle du 2 avril 742 et se base sur le rĂ©cit d’Eginhard, abbĂ© et intellectuel du IXe siĂšcle. Le lieu de naissance n’est nullement mentionnĂ© cependant. Plusieurs historiens situent sa naissance en Austrasie, le nord-est de la France actuelle. Fils de PĂ©pin Le Bref et de Berthe au grand pied, la naissance de Charles se serait faite dans l’illĂ©gitimitĂ©. En effet, ses parents se seraient mariĂ©s religieusement entre 743 et 744, soit plus d’un an aprĂšs sa venue au monde. Tout ceci participe Ă  la dispute entre les historiens sur la date et le lieu exacts de sa naissance. Il se fit baptiser en 754 par le pape Etienne III qui venait rendre visite Ă  son pĂšre. Dans sa jeunesse, le jeune Charles n’apprend pas Ă  Ă©crire. Il rattrapera cette lacune Ă  l’ñge adulte. Cependant il sait lire et connait un peu le latin. Mais les sources qui Ă©voquent son enfance et sa jeunesse ne sont que trop rares, voire inexistantes, pour dresser un portrait exact du petit Charles. On sait toutefois qu’il fut trĂšs attachĂ© Ă  sa sƓur, l’extravagante Ghisla, un peu plus jeune que lui. Une enfance qui, pour une grande part, reste mystĂ©rieuse. Les Ă©pouses de Charlemagne Officiellement, Charlemagne a eu six Ă©pouses. Officieusement, il a eu de multiples aventures. Physiquement, son biographe Eginhard le dĂ©crit ainsi D’une large et robuste carrure, il Ă©tait d’une taille Ă©levĂ©e, sans rien d’excessif d’ailleurs, car il mesurait sept pieds de haut 1m90. Il avait le sommet de la tĂȘte arrondi, de grands yeux vifs, le nez un peu plus long que la moyenne, de beaux cheveux blancs, la physionomie gaie et ouverte. On ne remarquait mĂȘme pas que son cou Ă©tait gras et trop court et son ventre trop saillant. Il avait la dĂ©marche assurĂ©e, une allure virile. La voix Ă©tait claire, sans convenir tout Ă  fait Ă  son physique». L’homme bĂ©nĂ©ficie apparemment d’un physique avantageux et d’une stature impressionnante, surtout pour l’époque oĂč l’homme mesurait en moyenne 1m67. Son premier mariage date de 768. Il Ă©pouse Himiltrude, fille d’un comte de Bourgogne. Deux ans et deux enfants plus tard, il la dĂ©laisse et prend pour Ă©pouse DĂ©sirĂ©e, fille du roi des lombards, Didier. Ce mariage, avant tout politique, est rapidement abrĂ©gĂ© sous prĂ©texte de stĂ©rilitĂ©. Charlemagne, alors ĂągĂ© d’une trentaine d’annĂ©es, Ă©pouse une jeune fille de treize ans, Hildegarde. Neuf enfants plus tard, elle meurt en 783 d’une fausse couche. Pour se consoler et deux mois aprĂšs, Charlemagne prend pour Ă©pouse Fastrade qui lui donnera deux filles. Celle-ci dĂ©cĂšde en 794, elle est immĂ©diatement remplacĂ©e par Liutgarde, ĂągĂ©e de dix-huit ans et fille du comte d’Alsace. Elle s’éteint en 800 et huit ans plus tard, notre Dom Juan carolingien entre en concubinage avec Gerswinde, fille du roi des Saxons. Elle lui donne une fille Ă  l’ñge de soixante six ans. A cĂŽtĂ© de ses Ă©pouses officielles, Charlemagne eut de nombreuses aventures, notamment avec sa sƓur Ghisla vers 771. Celle-ci serait mĂȘme tombĂ©e enceinte. Par honte et dĂ©shonneur, Charlemagne s’empresse de lui trouver un Ă©poux, Roland, et Ă©dicte dans le mĂȘme instant un capitulaire interdisant l’inceste. Charlemagne aura eu dix-sept enfants au total. Toutes ces unions ne sont pas sans significations. Charlemagne ne choisit pas ses Ă©pouses par hasard. Ce sont avant tout des choix politiques qui visent Ă  gagner la confiance de ses ennemis. Ainsi il dira lui-mĂȘme Moi seul ai le devoir et le droit de prendre femme. Dans une famille comme la nĂŽtre, le mariage ne doit servir qu’à conclure des alliances, payer des dettes, ou assurer un hĂ©ritier au trĂŽne 
 ». Carolus magnus, un monarque bien entourĂ© A regarder de prĂšs les sources, on sait finalement peu de choses sur la vie personnelle de Charles. Les seuls compagnons qu’on lui connaĂźt vraiment sont ses frĂšres d’armes avec qui il part en campagne. L’un de ses plus fameux comparses n’est autre que Roland 736-778 dit le preux. Neveu de Charlemagne, Roland est un chevalier franc qui a laissĂ© son nom Ă  la cĂ©lĂšbre chanson de Roland. Comte de la marche de Bretagne il est aussi trĂšs proche de son oncle. Lors de la bataille de Roncevaux 778 oĂč il pĂ©rit, alors que l’armĂ©e de Charles bat en retraite, Roland est ses soldats se retrouvent pris en embuscade entre deux falaises. Ce dernier emmanche alors son Ă©pĂ©e Durandal et livre bataille. Rapidement en sous-nombre, il souffle dans son olifant pour appeler Ă  l’aide son ami Charles. Ce dernier arrivera trop tard. Lorsqu’il voit la dĂ©pouille de son neveu, il la serre fort dans ses bras et se serait exprimĂ© ainsi Il n’y aura jamais de jour que je ne souffrirai en pensant Ă  toi. ». Pour gĂ©rer son vaste domaine depuis son palais d' Aix la Chapelle, Charles a installĂ© dans tout l'empire des "comtes", issus de l'aristocratie ou guerriers confirmĂ©s. A la tĂȘte de rĂ©gions homogĂšnes, ces derniers sont chargĂ©s d'administrer leur territoire au nom du rex, que ce soit pour y faire rĂ©gner l'ordre, y rendre la justice ou prĂ©lever l'impĂŽt. Les distances aidant, les comtes prennent rapidement un peu trop de libertĂ©s. Pour affirmer son autoritĂ©, Charles recours aux "missi dominici". Ces "messagers du maĂźtre", un clerc et un laĂŻc, parcourent sans relĂąche le royaume pour informer des dĂ©cisions royales et veiller Ă  leur application. Le systĂšme se retournera rapidement de son objectif initial et deviendra la base du systĂšme fĂ©odal. A la cour, nombre de lettrĂ©s viennent voir le souverain carolingien. Alcuin d’York est un proche conseiller de l’empereur. Il fut Ă  la tĂȘte de la plus grande Ă©cole de l’empire, l’AcadĂ©mie Palatine. Eginhard dira de lui qu’il est l’homme le plus savant de sons temps ». Dungal de Bangor, moine irlandais, est l’astronome officiel de Charlemagne. Il est le prĂ©curseur de ce que dĂ©veloppera sept-cents ans plus tard Nicolas Copernic. Bien d’autres lettrĂ©s se bousculent Ă  la cour comme Eginhard, ThĂ©odulf ou encore Raban Maur faisant de l’ empire carolingien un lieu oĂč les hommes Ă©changent leurs savoirs. Charles Ă©tait proche de sa mĂšre, Berthe au grand pied. Celle-ci serait mĂȘme intervenue dans les affaires politiques de son fils. Ainsi, certains Ă©crivent que Berthe aurait poussĂ© Charles Ă  Ă©pouser DĂ©sirĂ©e, fille du roi lombard, pour conclure une alliance. Pour la petite histoire, leur Ă©troite relation s’envenima le jour oĂč Carles traita sa mĂšre de putain ». Celle-ci lui aurait alors rĂ©torquĂ© Mon fils, n’évoque pas mes infidĂ©litĂ©s, cela pourrait te revenir en pleine figure ». Charlemagne, un homme de guerre... Sa vie politique » dĂ©bute rĂ©ellement en 768, lorsque son pĂšre PĂ©pin Le Bref lĂšgue son royaume, rĂ©cemment grossi par l’Aquitaine, Ă  ses deux fils Charles et Carloman. Les deux frĂšres ne s’aiment guĂšre et se disputent le royaume. Finalement Carloman meut en 771, Charles devient le seul Ă  la tĂȘte du royaume franc. En cette deuxiĂšme moitiĂ© du VIIIĂšme siĂšcle, le royaume franc est le seul Ă©tat stable et viable de l’Europe qui ait Ă©mergĂ© des invasions barbares et de la chute de l’Empire romain. L’Espagne wisigothique a Ă©tĂ© anĂ©antie par les musulmans, l’Italie est dĂ©coupĂ©e entre lombards et byzantins, l’Europe centrale et du nord morcelĂ©e en une multitude de royaumes et nations barbares aux contours mal dĂ©finis. Le royaume de Charles est puissant mais cernĂ© de toutes parts. DĂ©jĂ  fortement teintĂ© de fĂ©odalitĂ©, la sociĂ©tĂ© franque est organisĂ©e de façon pyramidale et clientĂ©liste. Les seigneurs, propriĂ©taires terriens, s’attachent Ă  leur service des hommes libres, leurs vassaux, qui en Ă©change de leur bras armĂ© se voient offrir gĂźte, couvert, et nombreux dons, ce qui coĂ»te cher. Or, le contexte Ă©conomique de l’époque n’est guĂšre brillant. L’industrie a disparu des villes pour se rĂ©fugier Ă  la campagne, autour de fermes Ă©rigĂ©es en villas sur le modĂšle romain, et qui fonctionnent en quasi autarcie. Cela fait dĂ©jĂ  bien longtemps que la paix romaine n’assure plus la sĂ©curitĂ© des Ă©changes commerciaux, et la monnaie se fait rare. La terre Ă©tant la seule richesse de l’époque, il n’y a d’autre choix pour entretenir le systĂšme que d’aller prendre celle du voisin. DĂšs 772, Charles entreprend ses premiĂšres expĂ©ditions chez les Saxons qu’il finira par soumettre, non sans difficultĂ©s, dĂ©finitivement en 804. En 785 il promulgue le capitulaire saxon qui impose le baptĂȘme aux Saxons et punit de mort l’attachement aux rites paĂŻens. En 774, il s’empare de Pavie et prend la couronne de Didier, roi dĂ©chu des lombards. Entre 785 et 801, il s'empare de Barcelone et conquiert ce que les historiens appellent la Marche d’Espagne la Catalogne actuelle. C'est au retour d'une expĂ©dition par delĂ  les PyrĂ©nĂ©es que Charles connaĂźtra un grave revers Ă  Roncevaux, son arriĂšre-garde tombant dans une embuscade tendue par des basques. La force de Charles rĂ©side dans la qualitĂ© de son armĂ©e et dans la rudesse, voire mĂȘme l’atrocitĂ©, avec laquelle il livre bataille. Le service militaire, l'Ost, est obligatoire dans le royaume. Mais les effectifs restent tout de mĂȘme relativement modestes avec 5 000 cavaliers lourds, 36 000 cavaliers lĂ©gers auxquels s’ajoutent nombre de fantassins[9]. L’armĂ©e gagne car elle est bien formĂ©e, sa cavalerie cuirassĂ©e perce aisĂ©ment les rangs ennemis. La rapiditĂ© de manƓuvre et la stratĂ©gie de tenaille assurent des succĂšs dĂ©cisifs Ă  chaque campagne. A sa mort, Charlemagne aura unifiĂ© un territoire qui s’étend de la Saxe au Nord jusqu’en Navarre ou Ă  Rome au Sud et de l’Aquitaine Ă  l’Ouest jusqu’en Carinthie Autriche Ă  l’Est. Certains voient en sa personne l’empereur qui est parvenu Ă  reconstruire une nouvelle Rome ». A ce propos, peu de temps aprĂšs son couronnement, Charlemagne fait inscrire sur plusieurs sceaux la formule Renovatio romani imperii, preuve du dĂ©sir qu’il a de reconstruire l’empire romain. ... et un homme de foi Tout au long de son rĂšgne, Charlemagne ne cesse de propager la foi chrĂ©tienne. Toutes ses conquĂȘtes sont accompagnĂ©es d’une conversion au catholicisme, pour la plupart du temps forcĂ©e. L’unitĂ© de la foi est le vĂ©ritable ciment de l’empire. Dans cette vision de l’Etat », l’empereur Ă  pour mission de conduire son peuple au salut. Pour ce faire, Charles intervient Ă  de multiples reprises dans la dĂ©finition du dogme. En 794, lors du synode de Francfort, assemblĂ©e dĂ©libĂ©rative d’ecclĂ©siastiques, il fait condamner une hĂ©rĂ©sie diffusĂ©e en Espagne. Il s’oppose violement au concile de NicĂ©e en 787 et confie Ă  ThĂ©odulfe, homme d’église et lettrĂ© de l’époque carolingienne, la rĂ©daction d’un dossier de controverse, le Libri Carolini. Lorsque Charlemagne s’empare d’un territoire, il Ă©dicte aussitĂŽt des capitulaires qui visent Ă  convertir la population assujettie. L’un des plus cĂ©lĂšbres » est le capitulaire saxon qui, en 785, impose le baptĂȘme forcĂ© aux Saxons et punit de mort l’attachement aux anciens rites paĂŻens. Ce texte qui impose la loi de l’empereur, ressemble au lointain code d’Hammourabi sur la forme et s’exprime en ces termes quiconque entrera par violence dans une Ă©glise 
 sera mis Ă  mort. Quiconque tuera un Ă©vĂȘque 
 sera condamnĂ© Ă  mort. DĂ©sormais tout Saxon non baptisĂ© qui cherchera Ă  se dissimuler parmi ses compatriotes et refusera de se faire donner le baptĂȘme, voulant demeurer paĂŻen, sera mis Ă  mort 
. ». Le couronnement de Charlemagne comme empereur romain d'occident en l'an 800 s’est avant tout fait sur des bases idĂ©ologiques religieuses. Lorsqu’il Ă©tend son royaume, il Ă©tend l’Eglise du Christ. Charlemagne a vocation Ă  rassembler tous les peuples occidentaux en un mĂȘme empire qui lui-mĂȘme s’identifie Ă  l’Eglise. C’est donc dans cet esprit lĂ  qu’il se laisse couronner empereur des romains, le 25 dĂ©cembre 800 Ă  la basilique Saint-Pierre de Rome, par le pape LĂ©on III. Un propagateur de culture InstallĂ© dans sa nouvelle capitale d'Aix-la-Chapelle, qui a pour avantage d’occuper une position centrale en son Empire, ainsi que de disposer des giboyeuses forĂȘts, Charles attire autour de lui nombre d’intellectuels, d’artistes et de lettrĂ©s, les plaçant parfois Ă  des postes clefs de nombreux italiens, le poĂšte et historien Paul Diacre, le grammairien Pierre de Pise, l’anglais Alcuin, le plus Ă©rudit de son temps, Ă  qui il confie les Ă©coles de la capitale. Il encourage la diffusion du latin, et les monastĂšres se remplissent de copistes et d’enlumineurs. Ce foisonnement culturel et religieux, on parle alors de renaissance carolingienne », contribue de façon significative au fondement d’une Europe chrĂ©tienne et romane. Pour beaucoup, ce sacrĂ© Charlemagne serait l’inventeur de l’école. L’empereur carolingien n’a pas inventĂ© » l’école en soit, dont on retrouve des traces jusqu’à l’an 3 000 av en Egypte, mais a Ă©tĂ© le premier souverain Ă  rĂ©ellement lĂ©gifĂ©rer sur la mise en place de cadres scolaires. Le texte le plus important est l’Admonitio Generalis rĂ©digĂ© en 789. Le texte prĂ©conise une instruction avancĂ© du clergĂ© qui Ă  son tour pourra dispenser une Ă©ducation au peuple, le tout dans la foi chrĂ©tienne. L’Admonitio engendre nombres d’écoles et son enseignement constituera la base de la culture scolaire et universitaire de tout le Moyen Âge au travers la mise en pratique des sept arts libĂ©raux qu’il diffuse. L’un des objectifs premiers est de restaurer le latin afin de traduire les textes religieux. GrĂące au systĂšme que Charlemagne met en place, la foi chrĂ©tienne peut se propager beaucoup plus facilement. L’empereur carolingien permet aux arts de se dĂ©velopper, Ă  la culture grĂ©co-latine de refaire surface, aux lettrĂ©s d’Europe d’échanger leurs cultures au sein de la cour royale en particulier. Cette pĂ©riode de renouveau culturel sera dĂ©signĂ©e plus tard comme "renaissance carolingienne". Charlemagne, PĂšre de l’Europe ? En fait d’Europe unifiĂ©e, l’Empire est constituĂ© d’une myriade de peuples disparates, aux coutumes, lois et langues non moins diffĂ©rentes, qui ont souvent pour seul point commun d’ĂȘtre soumis Ă  l’autoritĂ© de l’Empereur. Ses sujets ont bien peu conscience Ă  l’époque de faire partie d’un ensemble homogĂšne. On commence cependant Ă  les dĂ©signer et les identifier comme EuropĂ©ens, par opposition aux musulmans infidĂšles » du sud et aux paĂŻens slaves de l’est. InstallĂ© dans sa nouvelle capitale Aix-la-Chapelle, qui a pour avantage d’occuper une position centrale en son Empire, ainsi que de disposer des giboyeuses forĂȘts, Charles attire autour de lui nombre d’intellectuels, d’artistes et de lettrĂ©s, les plaçant parfois Ă  des postes clefs de nombreux italiens, le poĂšte et historien Paul Diacre, le grammairien Pierre de Pise, l’anglais Alcuin, le plus Ă©rudit de son temps, Ă  qui il confie les Ă©coles de la capitale. Il encourage la diffusion du latin, et les monastĂšres se remplissent de copistes et d’enlumineurs. Ce foisonnement culturel et religieux, on parle alors de renaissance carolingienne », contribue de façon significative au fondement d’une Europe chrĂ©tienne et romane. Y avait-il un grand dessein politique de la part de celui qui se faisait dĂ©signer de son vivant tout autant comme Pater Europae », pĂšre de l’Europe que comme Europa vel regnum Caroli », l'Europe, ou le royaume de Charles, soit une vision trĂšs personnelle de ses rĂ©alisations ? Charlemagne semble plus soucieux d’assurer sa postĂ©ritĂ© que de faire perdurer son Ɠuvre dans le temps. DĂšs sa mort, l’Empire est partagĂ© entre ses fils et petits fils selon l’ancienne coutume barbare franque, et il explose rapidement en de nombreux Etats qui vont se faire la guerre pendant prĂšs de mille ans. L’idĂ©al romantique d’une Europe chrĂ©tienne unifiĂ©e par Charlemagne est assez contemporain, magnifiĂ© notamment au XIXĂšme siĂšcle par Victor Hugo et ne correspond que de loin Ă  la rĂ©alitĂ© de l’époque. Il n’en reste pas moins que cet Ă©phĂ©mĂšre Empire carolingien, vĂ©ritable pont entre l’antique pĂ©riode romaine et barbare et l’Europe mĂ©diĂ©vale naissante, a semĂ© les germes d’un hĂ©ritage politique, culturel et religieux dont la plupart des europĂ©ens d’aujourd’hui peuvent se rĂ©clamer. On l’aura compris, tout au long de son rĂšgne qui fut extrĂȘmement long, Charlemagne n’aura eu de cesse de propager la foi chrĂ©tienne au sein de toute l’Europe occidentale. Si certains le considĂšrent aujourd’hui comme pĂšre de l’Europe », on peut penser que lui-mĂȘme n’a jamais pensĂ© de cette maniĂšre lĂ . Sur le plan politique et spirituel, deux principales prĂ©occupations l’animĂšrent reconstruire l’ empire romain et diffuser la foi chrĂ©tienne. Sur le plan personnel, Charles aura marquĂ© son temps grĂące Ă  l’importance qu’il a su donner Ă  son royaume. A sa mort le 28 janvier 814, son fils Louis le Pieux qui lui succĂšde ne pourra empecher la dislocation de l'empire carolingien. Vie de Charlemagne, la plus ancienne biographie de l’empereur Ecrite en latin vers 830 ou 836 par l’historien franc Eginhard, la Vita Caroli Magni est largement inspirĂ©e de la Vie des douze cĂ©sars de SuĂ©tone, et notamment du chapitre consacrĂ© Ă  la vie d’Auguste. Calquant la structure de l’Ɠuvre latine, l’exposĂ© d’Eginhard commence au moment oĂč les Carolingiens deviennent maires du palais avant de relater le rĂšgne de Charlemagne Ă  proprement parler. Les conquĂȘtes du Carolingien, dont la cĂ©lĂšbre bataille de Roncevaux au cours de laquelle pĂ©rit Roland, sont amplement dĂ©taillĂ©es. Une description de l’empire nouvellement fondĂ©, de son gouvernement interne, des relations diplomatiques que Charlemagne dĂ©veloppe avec les souverains voisins, renseigne avec prĂ©cision sur l’histoire de ce rĂšgne. Plus prĂ©cieux encore, Eginhard, au service de l’empereur durant les vingt derniĂšres annĂ©es de son rĂšgne, approche suffisamment Charlemagne pour en dresser un portrait homme large et robuste », Charlemagne est dĂ©crit comme un homme extrĂȘmement pieux, protecteur des arts et des lettres, d’une grande curiositĂ© intellectuelle, laquelle l’a poussĂ© Ă  apprendre le latin. À une pĂ©riode de troubles successoraux, l’objectif d’Eginhard est de magnifier le rĂšgne impĂ©rial de Charlemagne. Ce panĂ©gyrique use ainsi de nombreux qualificatifs pour prĂ©senter le souverain roi vertueux, sage, courageux et fin stratĂšge, Charlemagne offre les traits d’un modĂšle gouvernemental. ƒuvre maintes fois recopiĂ©e dans les scriptoria, comme en tĂ©moignent les nombreux manuscrits conservĂ©s jusqu’à nos jours, la Vita Caroli Magni a eu un grand Ă©cho auprĂšs des contemporains d’Eginhard. La premiĂšre Ă©dition imprimĂ©e de la Vie de Charlemagne a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e Ă  Cologne en 1521. Bibliographie - De georges Minois, Charlemagne, Editions Perrin, mars 2010. - De Jean Favier, Charlemagne. Fayard, 1999. - De Georges Bordonove, Charlemagne Empereur et Roi. Pygmalion, 2008. Madeleine Bel Le Roi est-il empereur en son Royaume ?!Le Roi est empereur en son Royaume!» est un adage dont les sources sont confuses. En effet on l’accorde tantĂŽt Ă  des lĂ©gistes du Roi capĂ©tien Philippe II Auguste tantĂŽt Ă  Philippe IV le Bel. D’autres voient dans cette maxime une rĂ©fĂ©rence Ă  Ulpien, juriste romain du IIIĂšme, qui avait dĂ©jĂ  Ă©crit !Quod principi placuit legis habet vigorem!» ce qui plait au prince a force de loi. Cependant il parait plus souhaitable de le rattacher aux lĂ©gistes de Philippe Auguste. Ainsi cet adage -du XII ou XIIIĂšme siĂšcle- qui afïŹrme la supĂ©rioritĂ© du Roi n’est pas nouveau. Il est clair par cette citation que le Roi a la pleine autoritĂ© sur son Royaume, tout aussi bien qu’un empereur. Pourtant au XIIIĂšme siĂšcle le Royaume de France est une monarchie fĂ©odale c’est-Ă -dire que le roi entretient des Ă©changes avec ses vassaux infĂ©rieurs, ainsi que ses vassaux ont des vasseaux. Ainsi il n’est pas dans la mĂȘme position qu’un empereur qui lui est clairement au dessus de tout ses fonctionnaires, administrateurs et qui n’entretient pas d’échanges avec eux. De plus un empire contrairement au royaume est constituĂ© de diffĂ©rents territoires qui gardent leur spĂ©ciïŹcitĂ©s ethniques, et notamment une certaine autonomie; ainsi qu’un Empire sous entend un dĂ©sir de conquĂ©rir de nouvelles terres. Ce sujet s’applique pour les rois capĂ©tiens allant de Philippe II Auguste Ă  Philippe IV le la monarchie fĂ©odale des capĂ©tiens est bien diffĂ©rente d’un empire car le roi ne dĂ©tient pas le pouvoir religieux, lĂ©gislatif et militaire, cependant c’est sous son rĂšgne que la monarchie Ă©volue vers une monarchie absolue. En effet par la politique du roi, diffĂ©rentes rĂ©formes et sa volontĂ© le Royaume se adage s’avĂšre-t-il vĂ©ridique concernant le Royaume de France ?PremiĂšrement dans la monarchie fĂ©odale des CapĂ©tiens les pouvoirs du roi ne font que grandir I, de plus l’empire romain est Ă©rigĂ© en modĂšle II. I. Les pouvoirs grandissants du Roi dans la monarchie fĂ©odaleLe Roi Philippe le Bel souhaite voir ses pouvoirs ordinaires s’agrandir A, il puise son inspiration dans le Saint Empire B.A. Le Roi et ses pouvoirs ordinairesLe Roi de France dans un systĂšme fĂ©odal par son titre dĂ©tient certains pouvoirs concernant l’armĂ©e, la lĂ©gislation, les ïŹnances, ainsi que ses sujets. Il dĂ©tient l’autoritĂ© suprĂȘme, l’auctoritas. Ainsi par cette autoritĂ© il peut donner des mandements, qui sont des ordres destinĂ©s Ă  ses fonctionnaires, des agents locaux. De plus avec Philippe II Auguste 1180-1223 apparaissent les ordonnances, ce sont des textes Ă©cris adressĂ© Ă  tout sujet. En effet ce roi est un grand lĂ©gislateur , car ces ordonnances ont une portĂ©e gĂ©nĂ©rale. C’est un moyen de rĂ©former le Royaume. Il y a notamment les Chartes par lesquels les rois et autres souverains peuvent Ă©mettre des ordres, des privilĂšges ou des principes gĂ©nĂ©raux Ă  respecter. Le roi va tout de mĂȘme chercher Ă  Ă©tendre son pouvoir lĂ©gislatif, Ă  l’écart des diffĂ©rents seigneurs qui sont ses vassaux. Ainsi les rois de France ont des pouvoirs lĂ©gislatifs consĂ©quent. C’est d’ailleurs par la lĂ©gislation que Philippe II Auguste accroit son pouvoir dans le Royaume. Cela affaiblit par consĂ©quence le pouvoir des hauts personnages du Royaume, vassaux du roi, et donc la fĂ©odalitĂ©. Il y a une rĂ©elle augmentation de l’autoritĂ© suprĂȘme sous le rĂšgne des capĂ©tiens Ă  partir de Philippe Auguste. Cependant le pouvoir du roi est tout de mĂȘme limitĂ© par rapport Ă  l’Empereur dans l’Empire Romain. En effet ce dernier pouvait inïŹ‚uencer tout son Empire par ses Ă©dits, dĂ©crets, mandats et rescrits qui avaient respectivement une inïŹ‚uence sur tout le Le prince Jean, alors Dauphin de France, Ă  la Nouvelle-OrlĂ©ans, lors d’un voyage officiel aux Etats-Unis Fondation de la Nouvelle-OrlĂ©ans, le 25 aoĂ»t 1718 218 Avant JĂ©sus-Christ Hannibal est sur le RhĂŽne AprĂšs avoir franchi les PyrĂ©nĂ©es, et avant de franchir les Alpes, Hannibal franchit le RhĂŽne, trĂšs probablement entre Arles et Avignon. S’agissant d’un Ă©vĂ©nement aussi lointain, on n’aura jamais de certitude absolue sur telle ou telle date prĂ©cise, mais le jour du 25 aoĂ»t est communĂ©ment retenu par plusieurs spĂ©cialistes pour le franchissement du fleuve. Il emmĂšne avec lui cinquante mille hommes, neuf mille chevaux et trente-sept Ă©lĂ©phants de guerre, sans compter ses impedimenta Polybe, SĂ©nĂšque, Tite Live, Varron et, plus gĂ©nĂ©ralement, l’ensemble du monde antique ont considĂ©rĂ© cette marche d’Hannibal comme l’un des exploits les plus fascinants de l’Histoire. Cet Ă©pisode, qui frappa l’imagination des anciens, fut considĂ©rĂ© comme un exploit Herculien parce que c’était la premiĂšre fois qu’une armĂ©e entiĂšre le rĂ©alisait. Encore faut-il prĂ©ciser qu’Hannibal, parti de CarthagĂšne avec hommes avait dĂ©jĂ  perdu la moitiĂ© de ses effectifs en arrivant au RhĂŽne, et qu’il allait en perdre encore la moitiĂ© puisque, sur les hommes qui franchissent le RhĂŽne avec lui, seuls entreront en Italie. Hannibal dans les Alpes HANNIBAL Si le lieu de franchissement du RhĂŽne est communĂ©ment admis, c’est aprĂšs, pour le franchissement des Alpes, qu’aucune certitude n’existe. 383 Assassinat de l’empereur Gratien Gratien fut le premier empereur Ă  refuser de porter le titre de Pontifex maximus. DĂ©jĂ , en 378, il avait fait retirer de la salle de rĂ©union du SĂ©nat la Statue de la Victoire, symbole paĂŻen, malgrĂ© les protestations Ă©nergiques des vieux romains ». 1. De Michel Mourre 
Il nomma ThĂ©odose, le meilleur de ses gĂ©nĂ©raux, empereur d’Orient janvier 379. Sous l’influence de Saint Ambroise et de ThĂ©odose, il combattit le paganisme, supprima les collĂšges de prĂȘtres paĂŻens 382 et, malgrĂ© la protestation pathĂ©tique de Symmaque, fit enlever du SĂ©nat la statue de la Victoire. RĂ©sidant le plus souvent Ă  TrĂšves ci contre, la Porta nigra, ndlr, il favorisa les officiers germains Ă  son service et s’aliĂ©na ainsi une partie des lĂ©gions
 » 2. De l’Encyclopedia Universalis Empereur romain nĂ© en 359 Ă  Sirmium, province de Pannonie auj. Sremska Mitrovica, en Serbie, mort le 25 aoĂ»t 383 Ă  Lugdunum auj. Lyon. À l’ñge de huit ans, Gratien Flavius Gratianus Augustus est proclamĂ© auguste par son pĂšre, Valentinien 1er, qui espĂšre assurer sa succession au trĂŽne sans accroc. Gratien partage ainsi le pouvoir avec son pĂšre, qui rĂšgne sur l’Occident de 364 Ă  375 et son oncle Valens, qui rĂšgne sur l’Orient de 364 Ă  378. L’éducation du jeune garçon est confiĂ©e au poĂšte Ausone, qui est nommĂ© prĂ©fet du prĂ©toire. A la mort de Valentinien 1er, le 17 novembre 375, Gratien rĂšgne seul sur l’Occident. Quelque temps plus tard, il nomme auguste son demi-frĂšre de quatre ans, proclamĂ© empereur Valentinien II par les lĂ©gions d’Illyrie Ă  Aquincum prĂšs de Budapest. Sous l’influence d’Ausone, Gratien apprend Ă  faire preuve de clĂ©mence et Ă  se rendre populaire. Il consacre une grande partie de son rĂšgne Ă  repousser de Gaule les tribus venues d’outre-Rhin. En 378, ses troupes arrivent trop tard Ă  la bataille d’Andrinople, oĂč Valens combat les Goths et trouve la mort. En 379, Gratien nomme ThĂ©odose empereur d’Orient ci contre, MusĂ©e du Louvre, ndlr. En 381, Magnus Clemens Maximus, dit Maxime, se fait proclamer empereur en Bretagne. Lorsqu’il envahit la Gaule en 383, Gratien essaie immĂ©diatement de lui barrer la route. DĂ©sertĂ© par ses troupes, ce dernier cherche Ă  se rĂ©fugier dans les rĂ©gions transalpines mais il est assassinĂ© Ă  Lugdunum par le Goth Andragathius, le maĂźtre de cavalerie de Maxime. Pendant la derniĂšre partie de son rĂšgne, Gratien subit fortement l’influence de saint Ambroise ‱ par considĂ©ration pour l’Église chrĂ©tienne, il est le premier empereur romain Ă  ne pas mentionner les mots pontifex maximus prĂȘtre suprĂȘme » dans son titre; ‱ de mĂȘme, il fait enlever du sĂ©nat de Rome la Statue de la Victoire, symbole du paganisme, malgrĂ© l’opposition d’une dĂ©lĂ©gation de sĂ©nateurs dirigĂ©e par Symmaque Quintus Aurelius Symmachus. Monnaie d’or Ă  l’effigie de Gratien avers, Ă  gauche, et revers, Ă  droite 1270 Mort de Louis IX Celui qui deviendra Saint Louis s’éteint Ă  56 ans, devant Tunis, emportĂ© par la peste. La mort de Saint Louis, miniature de Jean Fouquet, XVĂšme siĂšcle, BibliothĂšque Nationale. Saint Louis, premier roi de France Ă  avoir Ă©tĂ© fait prisonnier sur le champ de bataille voir l’éphĂ©mĂ©ride du 11 fĂ©vrier, est donc aussi le premier roi de France mort Ă  l’étranger voir l’éphĂ©mĂ©ride du 8 avril ‱ Jean de Joinville rapporte, dans sa Vie de Saint Louis, les recommandations que le souverain mourant livre Ă  son fils, Philippe III ci dessous Beau fils, la premiĂšre chose que je t’enseigne, c’est de disposer ton cƓur Ă  aimer Dieu ; car sans cela, nul ne peut ĂȘtre sauvĂ©. Maintiens les bonnes coutumes de ton royaume et abaisse les mauvaises. Ne convoite pas sur ton peuple, ne le charge pas trop d’impĂŽts ni de tailles, si ce n’est par grande nĂ©cessitĂ©. Prends soin d’avoir en ta compagnie des gens, prud’hommes et loyaux, qui ne soient pas plein de convoitise, qu’ils soient religieux ou sĂ©culiers, et parle-leur souvent
 Garde-toi de faire la guerre contre les chrĂ©tiens, sans grand conseil ; et s’il te faut la faire, protĂšge la sainte Église et ceux qui n’y sont pour rien
 Que Dieu te donne la grĂące de faire toujours sa volontĂ©, si bien qu’il soit honorĂ© par toi et que toi et nous puissions, aprĂšs cette vie mortelle, ĂȘtre ensemble avec lui et le louer sans fin. Amen. » Devenu roi, Philippe III porta lui-mĂȘme le cercueil de son pĂšre jusqu’à la basilique de Saint-Denis; s’arrĂȘtant sept fois pour se reposer, et faisant Ă©lever, Ă  chaque fois, un Mont-joie », il est ainsi Ă  l’origine de ces sept monticule sculptĂ©s, devant lesquels s’arrĂȘteront, jusqu’à la sinistre rĂ©volution qui les dĂ©truisit, tous les cortĂšges funĂšbres royaux voir l’éphĂ©mĂ©ride du 12 aoĂ»t. ‱ Dans son Essai sur les Moeurs, Voltaire Ă©crira ceci sur lui 
Sa piĂ©tĂ© qui Ă©tait celle d’un anachorĂšte ne lui ĂŽta aucune vertu de roi
 Il sut accorder une politique profonde avec une justice exacte et peut-ĂȘtre est-il le seul souverain qui mĂ©rite cette louange prudent et ferme dans le conseil, intrĂ©pide dans les combats sans ĂȘtre emportĂ©, compatissant comme s’il n’avait jamais Ă©tĂ© que malheureux. Il n’est pas donnĂ© Ă  l’homme de porter plus loin la vertu. » ‱ Le pape BenoĂźt XVI l’a Ă©voquĂ© dans son AngĂ©lus du dimanche 29 aoĂ»t 2010 
Saint Louis IX, roi de France – dont on a fĂȘtĂ© la mĂ©moire mercredi dernier – a mis en pratique ce qui est Ă©crit dans le Livre du Siracide Plus tu es grand, plus il faut t’abaisser pour trouver grĂące devant le Seigneur » 3, 18. Il Ă©crivait ainsi dans son Testament spirituel Ă  son fils » Si le Seigneur te donne quelque prospĂ©ritĂ©, non seulement tu devras le remercier humblement, mais prends garde de ne pas devenir pire par vaine gloire ou d’une autre façon, prends aussi garde de ne pas t’opposer Ă  Dieu ou de l’offenser par ses propres dons » Acta Sanctorum Augusti 5 [1868], 546
 » 1664 Aux origines du mot Salon » L’AcadĂ©mie royale de peinture et de sculpture fut créée Ă  Paris en 1648. Pour en faire partie un artiste devait soumettre une Ɠuvre appelĂ©e morceau de rĂ©ception », qui devenait la propriĂ©tĂ© de l’AcadĂ©mie. Celle-ci prĂ©sentait les Ɠuvres au public de maniĂšre irrĂ©guliĂšre Ă  l’occasion d’expositions. En 1725, l’exposition eut lieu au Salon carrĂ© du Louvre, puis s’y dĂ©roula rĂ©guliĂšrement Ă  partir de 1737 le succĂšs Ă©tant immense, l’habitude fut alors prise de parler du Salon officiel » comme lieu de prĂ©sentation au public des Ɠuvres des AcadĂ©miciens. Ensuite, et par extension, n’importe quelle manifestation, dans n’importe quel domaine, fut organisĂ©e sous le nom, archi-employĂ© aujourd’hui, de Salon
 » 1718 Fondation de la Nouvelle-OrlĂ©ans Des colons français fondent Ă  l’embouchure du Mississipi la ville de la Nouvelle-OrlĂ©ans, baptisĂ©e ainsi en l’honneur du duc d’OrlĂ©ans, qui exerce alors la RĂ©gence pendant la minoritĂ© de Louis XV. Elle deviendra la capitale de la colonie de Louisiane. CĂ©dĂ©e en 1762 Ă  l’Espagne, qui la restituera Ă  la France en 1800, elle sera vendue aux États-Unis en 1803 par le premier consul, NapolĂ©on Bonaparte, avec le reste de la Louisiane Ă©phĂ©mĂ©ride du 30 avril. Dans notre album L’aventure France racontĂ©e par les cartes, voir la photo RĂȘves d’Empire aux AmĂ©riques I/III ». et les deux suivantes 1820 Mort de PrĂ©cy De Michel Mourre, Dictionnaire encyclopĂ©dique d’Histoire, page *PRECY Louis François Perrin, comte de chĂąteau de PrĂ©cy, prĂšs de Semur, Bourgogne, 15/1/1742, Marcigny sur Loire, 25/8/1820. GĂ©nĂ©ral français. Commandant de la Garde constitutionnelle de Louis XVI en 1791, il montra une fidĂ©litĂ© hĂ©roĂŻque au roi dans la journĂ©e du 10 AoĂ»t, puis fut choisi comme commandant militaire par la ville de Lyon, insurgĂ©e contre la Convention. AprĂšs avoir soutenu deux mois de siĂšge aoĂ»t/octobre 1793, il rĂ©ussit une sortie avant la chute de la ville et put se rĂ©fugier en Suisse. Louis XVIII le fit lieutenant gĂ©nĂ©ral et lui donna le commandement de la garde nationale de Lyon. C’est son hĂ©roĂŻsme et ses capacitĂ©s militaires qui sont cĂ©lĂ©brĂ©es dans La ligue noire, l’hymne des Lyonnais fĂ©dĂ©ralistes et royalistes rĂ©voltĂ©s contre la Convention. Ecouter La Ligue noire ou Les fantassins lyonnais Chant de tradition française interprĂ©tĂ© par la chorale de la promotion ESM Colonel Cazeilles. Paroles complĂštes. ‱ Gauthier et Albitte sont les conventionnels reprĂ©sentants le ComitĂ© de Salut Public; CrancĂ© de son vrai nom Dubois-CrancĂ© fut nommĂ© par BarĂšre – celui qui demanda de dĂ©truire la VendĂ©e » ! – , commissaire Ă  l’armĂ©e des Alpes, au printemps 1793. Il avait Ă©tĂ© promu gĂ©nĂ©ral de brigade le 8 mars 1793, et c’était lui qui dirigeait le siĂšge de Lyon. ‱ Montessuy est un fort situĂ© au nord de Lyon ; ‱ Caron fait rĂ©fĂ©rence Ă  Charon, le fils des TĂ©nĂšbres et de la Nuit qui, dans la mythologie grecque assurait le transport des dĂ©funt vers le royaume des morts, grĂące Ă  sa barque ; ‱ PrĂ©cy ci dessous est le chef royaliste de l’insurrection il a hĂ©roĂŻquement dĂ©fendu Louis XVI lors de la journĂ©e du 10 AoĂ»t, aux Tuileries Ă©phĂ©mĂ©ride du 10 aoĂ»t. 1829 Inauguration du Bassin Charles X, Ă  Cherbourg La construction de la digue formant la rade de Cherbourg – la plus grande rade artificielle du monde ci dessous – est une aventure extraordinaire initiĂ©e Ă  la fin du XVIIIĂšme siĂšcle par Louis XVI et achevĂ©e en 1858 par NapolĂ©on III. Il s’agit d’un projet pharaonique, qui devait assurer Ă  la France une dĂ©fense stratĂ©gique face aux ennemis anglais. Jusque lĂ , personne au monde n’avait envisagĂ© de construire une digue en pleine mer, sur un fond sableux de 15 m, sans enrochements Ă  partir desquels Ă©lever un tel ouvrage. Construction du port militaire de Cherbourg En 1782, Louis XVI, fĂ©ru de sciences et de marine, confiera Ă  l’ingĂ©nieur Louis-Alexandre de Cessart le soin de mettre en Ɠuvre son projet de construire des cĂŽnes en bois de 20 mĂštres de haut, les couler en pleine mer, puis les remplir de pierres. 90 cĂŽnes ainsi coulĂ©s cĂŽtĂ© Ă  cĂŽtĂ© devaient former la digue de Cherbourg. Il fallait, face Ă  l’ennemi anglais, pouvoir mettre Ă  l’abri une flotte de 80 vaisseaux au plus prĂšs des cĂŽtes anglaises. Louis XVI vint en personne assister au coulage du 9Ăšme cĂŽne en 1786 sur son voyage triomphal, voir l’éphĂ©mĂ©ride du 29 juin. Dans le contexte de la guerre d’indĂ©pendance des États-Unis, Louis XVI dĂ©sirait disposer d’un grand port militaire sur la Manche, comparable Ă  celui de Brest sur l’Atlantique il dĂ©cida donc l’édification d’un port militaire dans le Cotentin. En 1777, deux projets lui furent prĂ©sentĂ©s celui de l’ingĂ©nieur en chef des Ponts et chaussĂ©es et des ports de la gĂ©nĂ©ralitĂ© de Caen, Armand Lefebvre, prĂ©voyant la fortification de la rade de Cherbourg autour du port de commerce agrandi. Et celui de Choquet de Lindu, directeur du gĂ©nie maritime, privilĂ©giant la construction d’un arsenal de premiĂšre classe Ă  la Hougue. La Couldre de La BretonniĂšre ci contre mena une Ă©tude comparative des deux projets, qui conclut Ă  la supĂ©rioritĂ© de la rade de Cherbourg, proposant qu’elle soit couverte par une jetĂ©e de deux mille toises de long, situĂ©e entre la pointe de Querqueville et les rĂ©cifs de l’üle PelĂ©e , assise sur un fond de 20 mĂštres. Pour La BretonniĂšre, il fallait asseoir la digue sur des vieux bĂątiments de guerre immergĂ©s, remplis de pierres perdues, et la maçonner sur sa partie supĂ©rieure. Mais on prĂ©fĂ©ra le projet innovant de Cessart consistant en une digue Ă  claire-voie, par l’immersion de 90 cĂŽnes de bois lestĂ©s de pierres, de 30 mĂštres de diamĂštre Ă  la base et 20 mĂštres de hauteur. Les travaux dĂ©butĂšrent dans les annĂ©es 1780. L’üle PelĂ©e fut fortifiĂ©e tandis qu’on immergea, en prĂ©sence du roi, des cĂŽnes en bois remplis de pierre au large du port pour servir de fondations Ă  une digue. Mais les crĂ©dits s’épuisĂšrent rapidement, ne permettant l’immersion que de 18 cĂŽnes lorsque les travaux furent interrompus par la RĂ©volution.. Ils reprirent Ă  la demande du Premier consul Bonaparte en 1803 dĂ©cret du 25 germinal an XI, avec pour objectif l’invasion de l’Angleterre. En 1813, la digue du large qui fait de la rade de Cherbourg la plus grande rade artificielle au monde fut achevĂ©e. NapolĂ©on chargea l’ingĂ©nieur Joseph Cachin du creusement, Ă  l’ouest de la ville, de l’avant-port militaire, inaugurĂ© le 27 aoĂ»t 1813 par l’impĂ©ratrice Marie-Louise, et dĂ©cida de dĂ©placer l’Arsenal au mĂȘme endroit. À l’abri des attaques anglaises, le port devient en 1803 un port d’attache de corsaires. Les deux derniers bassins Charles X », commencĂ© en 1814 – de 290 x 220 x 18 mĂštres – et NapolĂ©on III », commencĂ© en 1836 – de 420 x 200 x 18 mĂštres – furent respectivement inaugurĂ©s le 25 aoĂ»t 1829 – en prĂ©sence du Dauphin – et le 7 aoĂ»t 1858, par le couple impĂ©rial. Vue aĂ©rienne de Cherbourg, aujourd’hui 1908 Mort d’Henri Becquerel, Prix Nobel de Physique 1903 Une des plaques de Becquerel imprimĂ©es par la radioactivitĂ© de l’uranium. 1939 L’HumanitĂ© soutient le pacte de non-agression Germano-SoviĂ©tique elle sera interdite deux jours plus tard. C’est le gouvernement Daladier qui interdit l’organe central du PCF, lequel entra alors dans la clandestinitĂ©, et fit mĂȘme des dĂ©marches – en juin/juillet 1940 – auprĂšs de l’occupant nazi pour obtenir des Allemands l’autorisation de reparaĂźtre ! Il faudra attendre la guerre entre l’ et l’Allemagne nazie pour que le journal, toujours fidĂšle caniche du Komintern et – Ă  l’époque – du sinistre Staline opĂšre un virage Ă  cent quatre-vingt degrĂ©s et devienne officiellement rĂ©sistant », aprĂšs tout de mĂȘme presque deux ans de complaisance envers l’ennemi. Interdite en 1939 pour son soutien au pacte germano-soviĂ©tique, L’HumanitĂ© alla mĂȘme, un an plus tard, jusqu’à cĂ©lĂ©brer la paix avec Hitler Ă©phĂ©mĂ©ride du 28 aoĂ»t Meilleurs tacticiens, car plus rouĂ©s, que les royalistes d’Action Française – et, surtout, aidĂ©s en tout et massivement par un Staline et un Komintern alors au faĂźte de leur puissance – les communistes rĂ©alisĂšrent le prodige, Ă  la fin de la guerre, d’accaparer presque la RĂ©sistance et, en tous cas, de faire rĂ©gner une nouvelle Terreur, baptisĂ©e Epuration !, de briser le mouvement royaliste et de faire condamner Maurras pour intelligence avec l’ennemi » Ă©phĂ©mĂ©ride du 28 janvier alors que, dĂšs les premiers jours du conflit, l’Action française fut Ă  la pointe du combat contre l’Allemagne c’était le triste temps oĂč les premiers collabos » faisaient condamner les premiers rĂ©sistants ! 1944 Paris libĂ©ré  » Le gĂ©nĂ©ral Leclerc reçoit, devant la gare Montparnasse, la capitulation des troupes allemandes. DĂ©barquĂ© en Normandie Ă  la tĂȘte de la 2Ăšme division blindĂ©e deux mois plus tĂŽt, ses premiers blindĂ©s Ă©taient entrĂ©s dans Paris dĂšs le 24 au soir. Dans notre album L’aventure France racontĂ©e par les cartes, voir les deux photos La 2Ăšme DB de Douala Ă  Berchtesgaden
 I/II » et 
en passant par la Normandie II/II ! ». Ci-dessus, le char Sherman M4A2 ROMILLY, premier blindĂ© Français Ă  entrer dans Paris avec le dĂ©tachement du capitaine DRONNE, le 24 aoĂ»t 1944 dans la soirĂ©e. Il est commandĂ© par l’adjudant CARON qui sera tuĂ© au combat le lendemain Le lendemain, De Gaulle descendra les Champs ElysĂ©es. 25 aoĂ»t 1944 – LibĂ©ration de Paris 1985 PremiĂšres FĂȘtes de la Saint Louis » Ă  Aigues-Mortes Aigues-Mortes – FĂȘtes de la Saint-Louis Aigues-Mortes 1995 Premier vol de l’Airbus A 319 L’Airbus A319 est une version plus courte de 4 mĂštres que l’A320, mais avec les mĂȘmes moteurs et la mĂȘme quantitĂ© de kĂ©rosĂšne, ce qui en fait donc un avion plus lĂ©ger avec une autonomie accrue. Cette Ă©phĂ©mĂ©ride vous a plu ? En cliquant simplement sur le lien suivant, vous pourrez consulter, en permanence ‱ la Table des MatiĂšres des 366 jours de l’annĂ©e avec le 29 fĂ©vrier des annĂ©es bissextiles
, ‱ l’album L’Aventure France racontĂ©e par les cartes 211 photos, ‱ Ă©couter 59 morceaux de musique, ‱ et dĂ©couvrir pourquoi et dans quels buts nous vous proposons ces Ă©phĂ©mĂ©rides ÉphĂ©mĂ©rides, pourquoi, dans quels buts ? Les 366 Ă©phĂ©mĂ©rides de l’annĂ©e 26 fĂ©vrier 2008 2 26 /02 /fĂ©vrier /2008 1029 À un moment oĂč la France disparaĂźt et notre souverainetĂ© nationale est bradĂ©e par les marchands dans le honteux traitĂ© de Lisbonne, il est bon de se rappeller ce mot du prince Louis, en 1999 "Les rois de France, mes aĂŻeux, ont trĂšs tĂŽt fixĂ© leur doctrine le roi, souverain bĂ©ni par l’onction du sacre, selon une belle formule dĂ©finie par les juristes “est empereur en son royaume”. Durant des siĂšcles, pour concrĂ©tiser cette idĂ©e, ils ont dĂ» lutter Ă  la fois contre les dangers de l’étranger toujours prĂȘt Ă  vouloir imposer ses rĂšgles Ă  la souverainetĂ© nationale et contre les pĂ©rils intĂ©rieurs de ceux qui voulaient limiter la souverainetĂ© du roi pour mieux dicter leur loi. Entre ces deux Ă©cueils, la France s’est bĂątie et a prospĂ©rĂ©.” Prince Louis de Bourbon, le 23 septembre 1999, citĂ© in La Gazette royale, avril – mai – juin 2007, n° 111, p. 14.

le roi est empereur en son royaume