Lemonde est rendu fou! Autres; Sophie Durocher . Lundi, 20 mars 2017 05:00 MISE À JOUR Lundi, 20 mars 2017 05:00 Coup d'oeil sur cet article. Est-ce qu’on vit en Absurdistan? C’est ce que je Onen veut pour preuve, et c’est la source inconsciente de cette image terrible – celle de l’aigle Poutine qui enserre le monde dans ses griffes (ou serres, mais on a dĂ©jĂ  Ă©crit serre Raisonet folie - Serge Carfantan. Leçon 89. Raison et folie. Nous nous servons dans le langage courant du terme « fou » Ă  tort et Ă  travers. Le « fou » peut dĂ©signer celui qui joue l’excentricitĂ© : « tu es fou ! ». Le fou, c’est celui qui n’est pas « normal ». Le fou renvoie Ă  des exemples extrĂȘmement diffĂ©rents, tels la PremiĂšrelettre de saint Paul apĂŽtre aux Corinthiens (1,26-31) FrĂšres, vous qui avez Ă©tĂ© appelĂ©s par Dieu, regardez bien : parmi vous, il n’y a pas beaucoup de sages aux yeux des hommes, ni de gens puissants ou Celivre Ă©tait attendu comme le messie depuis plus de quatre ans par tous ceux qui, de par le monde, collectionnent les livres de photos et ont trouvĂ© dans cette histoire subjective et Ă©litiste 1Corinthiens 1, 26-31 26 FrĂšres, vous qui avez Ă©tĂ© appelĂ©s par Dieu, regardez bien : parmi vous, il n’y a pas beaucoup de sages aux yeux des hommes, ni de gens LespĂ©nuries de main-d’Ɠuvre se concentrent dans des secteurs professionnels qui imposent des horaires de nuit ou le week-end. C’est le cas de l’hĂŽtellerie-restauration, mais aussi de la hmZsQ. RĂ©solvez la mystĂ©rieuse quĂȘte d’Excalibur dans une aventure Ă©pique dont vous ĂȘtes le hĂ©ros !Sur Switch, PC, PS4, ou PS5, voyagez en famille depuis le mythique Stadium Gallo-Romain » jusqu’aux rivages menaçants du Fort de l’An Mil » dans un jeu vidĂ©o interactif dĂ©veloppĂ© par MicroĂŻds. Il y a vingt ans, le 24 mars 1999, treize États membres de l’Organisation du traitĂ© de l’Atlantique nord OTAN, dont les États-Unis, la France et l’Allemagne, bombardaient la RĂ©publique fĂ©dĂ©rale de Yougoslavie. Cette guerre dura soixante-dix-huit jours et se nourrit de bobards mĂ©diatiques destinĂ©s Ă  aligner l’opinion des populations occidentales sur celle des Ă©tats-majors. Les Serbes commettent un gĂ©nocide », jouent au football avec des tĂȘtes coupĂ©es, dĂ©pĂšcent des cadavres, arrachent les fƓtus des femmes enceintes tuĂ©es et les font griller », prĂ©tendit le ministre de la dĂ©fense allemand, le social-dĂ©mocrate Rudolf Scharping, dont les propos furent repris par les mĂ©dias ; ils ont tuĂ© de 100 000 Ă  500 000 personnes » TF1, 20 avril 1999, incinĂ©rĂ© leurs victimes dans des fourneaux, du genre de ceux utilisĂ©s Ă  Auschwitz » The Daily Mirror, 7 juillet. Une Ă  une, ces fausses informations seront taillĂ©es en piĂšces — mais aprĂšs la fin du conflit —, notamment par l’enquĂȘte du journaliste amĂ©ricain Daniel Pearl The Wall Street Journal, 31 dĂ©cembre 1999. Tout comme se dĂ©gonflera l’une des plus retentissantes manipulations de la fin du XXe siĂšcle le plan Potkova fer Ă  cheval », un document censĂ© prouver que les Serbes avaient programmĂ© l’ Ă©puration ethnique » du Kosovo. Sa diffusion par l’Allemagne, en avril 1999, servit de prĂ©texte Ă  l’intensification des bombardements. Loin d’ĂȘtre des internautes paranoĂŻaques, les principaux dĂ©sinformateurs furent les gouvernements occidentaux, l’OTAN ainsi que les organes de presse les plus respectĂ©s 1. Parmi eux, Le Monde, un quotidien dont les prises de position Ă©ditoriales servent alors de rĂ©fĂ©rence au reste de la galaxie mĂ©diatique française. Sa rĂ©daction, dirigĂ©e par Edwy Plenel, admet avoir fait le choix de l’intervention 2 ». En premiĂšre page de l’édition du 8 avril 1999, un article de Daniel Vernet annonce Ce plan “Fer Ă  cheval” qui programmait la dĂ©portation des Kosovars ». Le journaliste reprend les informations dĂ©voilĂ©es la veille par le ministre des affaires Ă©trangĂšres allemand, l’écologiste Joschka Fischer. Ce plan du gouvernement de Belgrade dĂ©taillant la politique de nettoyage ethnique appliquĂ©e au Kosovo 
 porte le nom de code de plan “Fer Ă  cheval”, sans doute pour symboliser la prise en tenaille des populations albanaises », Ă©crit Vernet, pour qui la chose paraĂźt faire peu de doutes ». Deux jours plus tard, le quotidien rĂ©cidive sur toute la largeur de sa une » Comment [Slobodan] MiloĆĄević a prĂ©parĂ© l’épuration ethnique ». Le plan serbe “Potkova” programmait l’exode forcĂ© des Kosovars dĂšs octobre 1998. Il a continuĂ© d’ĂȘtre appliquĂ© pendant les nĂ©gociations de Rambouillet. » Le Monde Ă©voque un document d’origine militaire serbe » et reprend Ă  nouveau les allĂ©gations des officiels allemands, au point de reproduire l’intĂ©gralitĂ© d’une note de synthĂšse — ce qu’on appellerait aujourd’hui les Ă©lĂ©ments de langage » — distribuĂ©e aux journalistes par l’inspecteur gĂ©nĂ©ral de l’armĂ©e allemande. Berlin entend alors justifier auprĂšs d’une opinion plutĂŽt pacifiste la premiĂšre guerre menĂ©e par la Bundeswehr depuis 1945, de surcroĂźt contre un pays occupĂ© cinquante ans plus tĂŽt par la Wehrmacht. Or ce plan est un faux il n’émane pas des autoritĂ©s serbes, mais a Ă©tĂ© fabriquĂ© Ă  partir d’élĂ©ments compilĂ©s par les services secrets bulgares, puis transmis aux Allemands par ce pays, qui fait alors du zĂšle pour rentrer dans l’OTAN. Le pot aux roses sera rĂ©vĂ©lĂ© le 10 janvier 2000 par l’hebdomadaire Der Spiegel et confirmĂ© douze ans plus tard par l’ancienne ministre des affaires Ă©trangĂšres bulgare. A posteriori, le document aurait dĂ» inspirer d’autant plus de mĂ©fiance que fer Ă  cheval » se dit potkovica en serbe, et non potkova, ainsi que le remarqua dĂšs le 15 avril 1999 le dĂ©putĂ© allemand Gregor Gysi devant le Bundestag. En mars 2000, le gĂ©nĂ©ral de brigade allemand Heinz Loquai exprime dans un livre ses doutes sur l’existence d’un tel document » ; son enquĂȘte oblige M. Scharping Ă  admettre qu’il ne dispose pas d’une copie du plan » original. Au mĂȘme moment, le porte-parole du Tribunal pĂ©nal international pour l’ex-Yougoslavie qualifie les Ă©lĂ©ments du prĂ©tendu plan de matĂ©riel peu probant » Hamburger Abendblatt, 24 mars 2000 ; et la procureure Carla Del Ponte n’y fera mĂȘme pas rĂ©fĂ©rence dans l’acte d’accusation de MiloĆĄević en 1999 puis en 2001. La guerre, avait expliquĂ© Plenel peu aprĂšs le dĂ©but des bombardements, c’est le dĂ©fi le plus fou pour le journalisme. C’est lĂ  qu’il prouve ou non sa crĂ©dibilitĂ©, sa fiabilitĂ© 3. » L’investigateur n’est jamais revenu sur ce grand Ă©cart avec l’amour des petits faits vrais » qu’il proclame dans son livre pamphlet en faveur de l’intervention de l’OTAN 4. Le Monde Ă©voquera Ă  nouveau le faux, mais comme s’il l’avait toujours considĂ©rĂ© avec prudence “Fer Ă  cheval” reste un document fort controversĂ©, dont la validitĂ© n’a jamais Ă©tĂ© prouvĂ©e » 16 fĂ©vrier 2002. SpĂ©cialistes des Balkans, les journalistes Jean-Arnault DĂ©rens et Laurent Geslin qualifient pour leur part le plan Potkova d’ archĂ©type des fake news diffusĂ©es par les armĂ©es occidentales, repris par tous les grands journaux europĂ©ens 5 ». La cĂ©lĂ©bration d’un anniversaire n’aurait pas justifiĂ© Ă  elle seule qu’on revienne sur cette affaire. Mais certaines de ses consĂ©quences pĂšsent encore sur la vie internationale. Pour ce qui fut sa premiĂšre guerre depuis sa naissance en 1949, l’OTAN choisit d’attaquer un État qui n’avait menacĂ© aucun de ses membres. Elle prĂ©texta un motif humanitaire et agit sans mandat des Nations unies. Un tel prĂ©cĂ©dent servit les États-Unis en 2003 au moment de leur invasion de l’Irak, lĂ  encore aidĂ©e par une campagne de dĂ©sinformation massive. Quelques annĂ©es plus tard, la proclamation par le Kosovo de son indĂ©pendance, en fĂ©vrier 2008, mettrait Ă  mal le principe de l’intangibilitĂ© des frontiĂšres. Et la Russie se fonderait sur cette indĂ©pendance lorsque, en aoĂ»t 2008, elle reconnaĂźtrait celles de l’Abkhazie et de l’OssĂ©tie du Sud, deux territoires qui s’étaient dĂ©tachĂ©s de la GĂ©orgie. Puis en mars 2014 quand elle annexerait la CrimĂ©e. La guerre du Kosovo ayant Ă©tĂ© conduite par une majoritĂ© de gouvernements de gauche », et appuyĂ©e par la plupart des partis conservateurs, nul n’avait intĂ©rĂȘt Ă  ce qu’on revienne sur les falsifications officielles. Et on comprend sans peine que les journalistes les plus obsĂ©dĂ©s par la question des fake news prĂ©fĂšrent eux aussi regarder ailleurs. 1 Cf. Serge Halimi, Henri Maler, Mathias Reymond et Dominique Vidal, L’opinion, ça se travaille
 Les mĂ©dias, les guerres justes » et les justes causes », Agone, Marseille, 2014.2 Pierre Georges, directeur adjoint de la rĂ©daction du Monde, entretien accordĂ© Ă  Marianne, Paris, 12 avril 1999.3 CitĂ© dans Daniel Junqua, La Lettre, n° 32, Paris, avril 1999, et reproduit sur novembre 2000.4 Edwy Plenel, L’Épreuve, Stock, Paris, 1999.5 La Revue du crieur, n° 12, Paris, fĂ©vrier 2019. Livres Ils rient de tout, jusqu'oĂč ? Ils rient de tout, jusqu’oĂč ? » 1/6. Le philosophe antique, raconte-t-on, se mit Ă  rire Ă  tout propos. C’est la premiĂšre fois qu’on a ri par excĂšs de luciditĂ©. Article rĂ©servĂ© aux abonnĂ©s Dans la GrĂšce antique, AbdĂšre fut l’une des grandes citĂ©s du Nord, ville prospĂšre, port actif, sur les bords de la mer EgĂ©e. Aujourd’hui, la cĂŽte ayant avancĂ©, ce n’est plus qu’un site archĂ©ologique, en face de l’üle de Thasos, Ă  Ă©gale distance de Thessalonique et d’Istanbul. La citĂ© abrita un trĂ©sor vivant DĂ©mocrite v. 460-370 av. Au temps de Socrate, la population le vĂ©nĂ©rait comme son savant, son sage, sa gloire locale. Ce philosophe, disait-on, connaissait tout – astres, espĂšces animales, doctrines de l’Egypte et de l’Inde, politique autant que mĂ©decine. ExagĂ©rĂ©, sans doute, mais on ne prĂȘte qu’aux riches. Le vieux maĂźtre avait en tout cas la rĂ©putation de dĂ©tenir les secrets des corps et des Ăąmes. Jusqu’au jour oĂč il parut dĂ©traquĂ©. Un rire immense s’était emparĂ© de lui. On l’aurait entendu s’esclaffer du matin au soir. Il se moquait de tout, en particulier des deuils, des drames et des malheurs. Il s’amusait des rivalitĂ©s, des ambitions, des intrigues de ses semblables. Il Ă©clatait de rire Ă  tout propos, Ă  tout instant. Cela finit par inquiĂ©ter. Les AbdĂ©ritains pensĂšrent qu’à force de rĂ©flĂ©chir et d’étudier – en dĂ©couvrant notamment que le monde n’est fait que d’atomes et de vide – DĂ©mocrite avait fini par s’abĂźmer l’esprit. S’il Ă©tait continĂ»ment hilare, c’est qu’il Ă©tait malade. Il fallait le soigner. Loin de dĂ©raisonner Le Conseil de la citĂ©, au nom du peuple, Ă©crivit donc Ă  Hippocrate, le meilleur des mĂ©decins, pour qu’il vienne examiner ce sage devenu fou. Le thĂ©rapeute fit le voyage, rencontra le patient, livra ses conclusions. Loin de dĂ©raisonner, la permanente hilaritĂ© de DĂ©mocrite, selon Hippocrate, montrait la vigueur extrĂȘme de son jugement, la rigueur exemplaire de son esprit. Les autres le jugeaient dĂ©lirant non pas Ă  cause de sa dĂ©raison, mais de leur propre insuffisance. Lire aussi Article rĂ©servĂ© Ă  nos abonnĂ©s GrĂšce antique et blagues modernes De cette histoire, on tire gĂ©nĂ©ralement la conclusion, somme toute banale, que le sage paraĂźt fou aux ignorants. Il est possible de mieux faire, en s’accrochant au sens de ce grand rire. Que veut-il dire ? Que nous sommes tous ridicules, Ă  tout instant. Mais pourquoi ? La rĂ©ponse est sans doute Ă  chercher dans la philosophie mĂȘme de DĂ©mocrite, premier penseur radicalement matĂ©rialiste et athĂ©e de l’histoire. Si l’univers n’est effectivement composĂ© que d’atomes et de vide, il n’existe aucune valeur, aucune vĂ©ritĂ©, aucune transcendance qui puisse le sauver d’une radicale perte de sens. Alors nos gesticulations peuvent devenir risibles, nos ambitions ridicules, nos chagrins grotesques. Le rire permanent devient l’arme absolue contre le dĂ©sespoir. Il vous reste de cet article Ă  lire. La suite est rĂ©servĂ©e aux abonnĂ©s. Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil Ă  la fois Ce message s’affichera sur l’autre appareil. DĂ©couvrir les offres multicomptes Parce qu’une autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil Ă  la fois ordinateur, tĂ©lĂ©phone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous ĂȘtes la seule personne Ă  consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez Ă  lire ici ? Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connectĂ© avec ce compte. Y a-t-il d’autres limites ? Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant Ă  des moments diffĂ©rents. Vous ignorez qui est l’autre personne ? Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe. Je continue toujours Ă  chercher dans toutes les directions possibles pour essayer de comprendre "qu'est-ce qui [...] se passe dans ce monde de fou ? The grace I enjoy with every heartbeat has been given [...] definition by this gift of Spirit. Croyons-nous qu'ils cherchent un moyen de [...] rendre tout le monde fou et de dĂ©crocher leur tĂ©lĂ©phone afin que les gens pensent que ce sont eux les [...]cinglĂ©s, et non pas [...]les Ă©lus qui les reprĂ©sentent Ă  la Chambre des communes? Why do we not do something to drive everybody crazy and knock our phones off the hook so that people [...]think that we are the crazy ones, not the [...]people in the House of Commons who represent us''? Si quelqu'un parmi vous croit ĂȘtre [...] sage Ă  la façon de ce monde, qu'il se fasse fou pour devenir sage; car la sagesse de ce monde est folie auprĂšs [...]de Dieu. If any one among you thinks that he is wise in this age, let him become a fool that he may become wise. Il est essentiel que nous [...] ramenions un peu de raison dans ce monde fou qui est le nĂŽtre. It is important [...] that we bring some sanity to this insane world of ours. Si vous les leur laissez, [...] vous accepterez ce qu'ils en feront parce que vous savez pertinemment que le monde est fou ou mauvais. Left to them, we will accept it for a fact that our world is either bad or mad. Mais ce qu'il y a de fou dans le monde, voilĂ  ce que Dieu a choisi pour [...]confondre les sages; ce qu'il y a de faible dans [...]le monde, voilĂ  ce que Dieu a choisi pour confondre ce qui est fort; ce qui dans le monde est sans naissance et ce que l'on mĂ©prise, voilĂ  ce que Dieu a choisi; ce qui n'est pas, pour rĂ©duire Ă  rien ce qui est, afin qu'aucune chair n'aille se glorifier devant Dieu » 1 Co 1, 27-29. God chose those who by human standards are fools to shame the wise; he chose [...]those who by human standards are weak to shame [...]the strong, those who by human standards are common and contemptible-indeed those who count for nothing-to reduce to nothing all those that do count for something, so that no human being might feel boastful before God" 1 Cor 127-29. Je qualifierais [...] l'Organisation de la Francophonie de voix sage dans un monde fou. I would describe the [...] Organization of the Francophonie as a wise voice in a mad world. Peu importe oĂč mes voyages me [...] conduisent dans ce monde fou, mon point d'ancrage [...]est ici. I feel part of something so big. No matter where I travel to, how far I go out [...] into this crazy world, this place grounds me. Ce systĂšme est en train de devenir fou, et il va convenir, [...]lĂ  aussi, de redresser la barre dans les annĂ©es qui viennent. The system is verging on insanity, and things will have [...] to be put back on an even keel in the near future. Pris au piĂšge de la cour, pris au piĂšge du monde politique, devenant alors vĂ©ritablement fou, il retourne [...]contre lui-mĂȘme les [...]armes qui devaient servir Ă  sa libĂ©ration. Trapped by the court, trapped by the political world, then becoming truly mad, he turns against himself the [...]weapons that ought [...]to have served his liberation. On ne peut laisser ce fou continuer de se doter d'un [...]arsenal d'armes de destruction de masse. That crazy madman cannot be left to continue developing [...]weapons of mass destruction. Fou de musique depuis sa jeunesse, il a investi dans sa collection de disques ce qui pourrait correspondre au produit [...]national brut de plusieurs petits pays. Devouring music since a precocious age, he has invested what would amount to the Gross National Product of several small [...]countries into his music collection. Des codes de [...] conduite efficaces permettent simplement de rĂ©duire l'usage de ce garde-fou. Effective codes of conduct [...] simply means that there will be less need to have recourse to this safeguard. Nous avons fait le pari un peu fou de lancer cette invitation, dans l'espoir que ce partage d'expĂ©riences et de pratiques apporterait un regain d'Ă©nergie [...]Ă  nos efforts pour [...]transformer nos villes et nos communautĂ©s en lieux de vie sĂ©curitaires pour les femmes et les filles, tout particuliĂšrement. We took the risk of sending out invitations to what would be this First International Seminar on Women's Safety in hope that this sharing of experiences [...]and practices would [...]re-charge our energy and efforts to make our communities safer for all citizens, particularly women and girls. qui lui propose d'autres façons de servir le Seigneur, d'autres RĂšgles mieux structurĂ©es et qui ont fait leurs preuves, François rĂ©pond tout bonnement "Le Seigneur m'a dit qu'Il voulait que je sois un nouveau fou en ce monde 1Co 1/23 voilĂ  la seule sagesse par [...]laquelle Dieu veut nous conduire" LP 114. When people came to Francis suggesting other ways of serving the Lord, other Rules that were well tested and better organised, his invariable answer was that "the Lord revealed to me that it was his will that I become a fool like him in the world, and this is the only [...]learning God wants us [...]to be concerned with" cf. LegPer 114. Le monde est fou, je vous l'accorde [...]bien volontiers. It is a crazy world, right enough. Un des agents de ce dĂ©tachement a d'ailleurs Ă©tĂ© tuĂ© par Albert Jonhson, surnommĂ© le Trappeur fou de la riviĂšre Rat ». One constable from the Arctic Red River detachment was killed by Albert Johnson, the "Mad Trapper of Rat River". Au moment oĂč les alliĂ©s ont pris la dĂ©cision de dĂ©sarmer ce fou et de libĂ©rer la population, le Canada n'Ă©tait [...]pas lĂ  en [...]raison de la dĂ©cision du premier ministre. In this particular time when the allies took the decision to disarm that madman and set people free, [...]Canada was not involved [...]because of the Prime Minister's decision. Donc, c'Ă©tait trĂšs fou, tout le monde Ă©tait bien stressĂ© et trĂšs occupĂ©. So, everything was very hectic and everyone seemed stressed and very busy. Je connaissais bien [...] François d'Assise, ce fou de Dieu, qui au XIIIĂšme siĂšcle, a eu l'audace de jeter ses frĂšres sur les routes du monde, pour annoncer, les [...]mains nues et les poches vides, l'Évangile du Christ. I was well acquainted with [...] Francis of Assisi, that mad man of God, who had the temerity to toss his brothers out onto the highways of the world with bare hands and [...]empty pockets to announce the Gospel of Christ. Au dĂ©part, il s'agit d'un pari fou faire le tour du monde en avion sans carburant. At the outset, it seemed like a crazy challenge to try and fly around the world in an aircraft without [...]any fuel. Comment allons-nous sauver ce monde du besoin et de la pauvretĂ©? How are we to save this world from want and poverty? La grande majoritĂ© des [...] scientifiques rĂ©putĂ©s de ce monde n'acceptent tout simplement [...]pas un tel concept. It is simply not accepted by the [...] vast majority of respected scientists in this world. RĂȘves de foule d'une foule de gens inconnus ; d'une foule intense [...] de pĂšlerins ; de milliers d'expĂ©rimentateurs dans une salle ; d'avoir plein de [...] monde chez soi ; de monde fou sur une Ăźle. Dreams of crowds of a crowd of unknown people; of a dense [...] crowd of pilgrims; of thousands of provers in a room; of having lots of people [...] at home; of crowds of people on an island. Nous nous trouvons maintenant face Ă  la nĂ©cessitĂ© de regarder ce monde dans les yeux et d'ĂȘtre prĂ©sent de maniĂšre opĂ©rative. We now need to be forward-looking in our external relations and to make our presence felt on the world stage in an effective manner. Le monde du cameleer est un monde fou, drĂŽle, sĂ©duisant. The world of cameleer is a mad, funny, seductive world. À la fin du xixe siĂšcle, le surnaturel est furieusement Ă  la mode on explore les maladies mentales, on se pique de pratiquer l'hypnose
 et on frĂ©mit en lisant des nouvelles et des contes fantastiques. En intĂ©grant les derniĂšres dĂ©couvertes mĂ©dicales, ses angoisses et ses hallucinations, Maupassant renouvelle le quoi le Horla est-il emblĂ©matique du conte fantastique ?I. Les caractĂ©ristiques du Horla1. Un conte fantastique‱ Le Horla est un conte fantastique, c'est-Ă -dire qu'il met en scĂšne deux logiques opposĂ©es l'une rationnelle, l'autre trouve dans le conte fantastique un dĂ©cor rassurant, quotidien, connu J'aime ma maison oĂč j'ai grandi », des personnages familiers et pleins de bon sens ». Dans ce monde raisonnable font irruption des faits inexplicables [
] et elle resta suspendue dans l'air transparent, toute seule, immobile » ; l'aspect surnaturel est renforcĂ© par l'abondance de dĂ©tails rĂ©alistes, le souci de dĂ©crire Horla, comme la plupart des contes fantastiques de la mĂȘme Ă©poque, laisse au lecteur la possibilitĂ© d'interprĂ©ter selon l'une ou l'autre logique. Soit le narrateur est fou DĂ©cidĂ©ment, je suis fou ! », soit le surnaturel existe Cette fois, je ne suis pas fou. J'ai vu
 ».2. Le rĂ©sumĂ© de l'histoireLe narrateur tient son journal, du 8 mai au 10 septembre. L'action se dĂ©roule donc sur un peu plus de quatre mois.— Mai une bonne journĂ©e passĂ©e dans son jardin, Ă  regarder les bateaux. Deux jours plus tard, il se dit malade et inquiet. Sa belle humeur l'a quittĂ©. Passent deux jours sans que sa maladie ne le quitte. Son mĂ©decin le rassure. MalgrĂ© les mĂ©dicaments, l'inquiĂ©tude persiste. Il note sa nervositĂ©, sa peur de se coucher le soir. Il fait d'affreux cauchemars et rĂȘve qu'on l'Ă©touffe dans son sommeil, en pesant sur sa poitrine.— Juin son Ă©tat ne s'amĂ©liore pas. La solitude du bois, lors d'une promenade, l'inquiĂšte ; il a l'impression d'ĂȘtre suivi et a du mal Ă  retrouver son chemin. Il dĂ©cide alors de partir un peu, pour se changer les idĂ©es.— Juillet un mois plus tard, il reprend son journal et y raconte sa visite au Mont Saint-Michel. À la question faut-il croire Ă  ce qu'on ne voit pas ? » le moine qui l'accompagne rĂ©pond par l'affirmative. Le narrateur remarque que les cauchemars de son cocher sont semblables aux siens. DĂšs la deuxiĂšme nuit chez lui, ces rĂȘves deviennent intolĂ©rables, au point qu'il songe Ă  repartir. La nuit suivante, il remarque qu'une carafe d'eau, pleine la veille, se trouve vide le lendemain matin. Le narrateur dĂ©cide de tenter quelques expĂ©riences seuls l'eau et le lait semblent disparaĂźtre. Il constate enfin qu'il ne peut s'agir de somnambulisme. TrĂšs effrayĂ©, il part pour Paris, s'y distrait et se moque de ses frayeurs passĂ©es. Il assiste Ă  une sĂ©ance d'hypnotisme qui le trouble beaucoup.— AoĂ»t dans le jardin, une rose, cueillie par une main invisible, est restĂ©e suspendue en l'air devant le narrateur. Il est persuadĂ© de la prĂ©sence d'un ĂȘtre invisible. Le lendemain, il se demande s'il ne devient pas fou et se sent obligĂ© de rentrer, mu par une force obscure. Il a peur, dĂ©cide de partir, sans y parvenir. À Rouen, il emprunte un livre sur les phĂ©nomĂšnes surnaturels. Il n'arrive pas Ă  se rendre Ă  la gare et ordonne au cocher, contre sa volontĂ©, de rentrer. Il s'aperçoit que les pages du livre tournent toutes seules. Il essaie de saisir l'ĂȘtre invisible qui s'enfuit par la fenĂȘtre. Le narrateur dĂ©cide de le tuer. La lecture d'un article scientifique sur une Ă©pidĂ©mie de folie » sĂ©vissant au BrĂ©sil le convainc que l'ĂȘtre invisible, qu'il baptise le Horla, s'apprĂȘte Ă  envahir le monde. Il ne se sent plus maĂźtre de ses pensĂ©es. Le soir mĂȘme, il tente d'attraper le Horla, se retrouve face Ă  son miroir, qui ne lui renvoie plus son image. Le lendemain, il fait poser porte et volets de fer Ă  sa chambre.— 10 septembre derniĂšre page du journal. Le narrateur a enfermĂ© le Horla dans sa chambre et a mis le feu Ă  la maison. Tout Ă  son projet, il avait oubliĂ© que ses domestiques y dormaient aussi. La seule chose qui le prĂ©occupe, pourtant, est de savoir si le Horla est bien mort. Ce n'est pas si sĂ»r
II. Les personnages1. Le narrateur‱ Le narrateur ne donne aucun indice concernant son identitĂ©. C'est un homme j'ai passĂ© toute la matinĂ©e Ă©tendu sur l'herbe », normand, qui n'a pas besoin de travailler. Il est cultivĂ© et curieux Je viens de lire ceci dans la Revue du Monde Scientifique » et analyse de façon trĂšs prĂ©cise, presque scientifique, ses sensations un simple malaise, un trouble de la circulation peut-ĂȘtre, l'irritation d'un filet nerveux, un peu de congestion ». Il n'est ni fou ni crĂ©dule Les faits qu'il avança me parurent tellement bizarres, que je me dĂ©clarai tout Ă  fait incrĂ©dule. », ce qui rend son tĂ©moignage plus lecteur de la fin du xixe siĂšcle peut donc s'identifier aisĂ©ment au narrateur, ce qui renforce la violence du surnaturel et la montĂ©e de l' Le Horla‱ Les preuves que rĂ©unit le narrateur de l'existence d'un ĂȘtre invisible » peuvent former une sorte de portrait du Horla. Son corps ne paraissait point possĂ©der de contours nettement arrĂȘtĂ©s, mais une sorte de transparence opaque. Il boit de l'eau et du lait sans paraĂźtre toucher Ă  aucun autre alimen. » Il semble parfois craintif [
] il s'Ă©tait sauvĂ© ; il avait eu peur, peur de moi, lui ! ».Le Horla, c'est l'Autre, mystĂ©rieux, qui cristallise les peurs J'ai peur
 de quoi ? ». Son nom mĂȘme exprime cette Ă©trangetĂ© hors de lĂ , qui fait aussi penser au horsain, mot normand pour dĂ©signer l' Les thĂšmes1. La folie‱ Chaque page du journal commence par une sorte de bulletin de santĂ©. Le narrateur est d'abord simplement souffrant Je suis malade, dĂ©cidĂ©ment !, Mon Ă©tat, vraiment, est bizarre. ». TrĂšs vite, il fait rĂ©fĂ©rence Ă  la folie Je deviens fou, dĂ©cidĂ©ment, je suis fou !, je me demande si je suis fou. ». Il dĂ©cline alors le thĂšme de la folie, sous toutes les formes connues par la science ou la religion hallucinations, dĂ©mence, troubles, fantasmagories, dĂ©lire » et jusqu'Ă  la possession par le Le surnaturel‱ Le narrateur dĂ©crit prĂ©cisĂ©ment les manifestations surnaturelles auxquelles il assiste je vis, je vis, distinctement, tout prĂšs de moi » une rose cueillie par une main invisible, l'eau disparue de la carafe, les pages d'un livre tournant toutes seules, le reflet du narrateur kidnappĂ© » dans son miroir. Dans le Horla, le surnaturel est donc essentiellement marquĂ© par l'invisible L'air invisible est plein d'inconnaissables Puissances ».3. Le double‱ Maupassant connaissait les dĂ©couvertes de son Ă©poque en psychiatrie. Il exploite le thĂšme du double dans ce sens il y a dans l'ĂȘtre deux moi » contradictoires, l'un normal et logique, l'autre inquiĂ©tant et irrationnel. Le narrateur se sent menacĂ© par ce second moi » devenu un autre un ĂȘtre Ă©tranger, inconnaissable et invisible, anime, par moments, quand notre Ăąme est engourdie, notre corps captif qui obĂ©it Ă  cet autre ». Pour se dĂ©barrasser de ce double qui prend possession de lui, le narrateur n'a qu'une issue se tuer Alors
 alors
 il va donc falloir que je me tue, moi !
 ».IV. Les techniques1. Le journal‱ Maupassant choisit la forme du journal intime. Le narrateur consigne le soir les Ă©vĂ©nements de la journĂ©e. Il emploie la premiĂšre personne. Cela permet de pĂ©nĂ©trer les sentiments du personnage et lire son histoire sur le vif. Le journal se caractĂ©rise donc par un certain dĂ©sordre le narrateur ne prend pas de recul par rapport Ă  ce qui lui arrive ; il est encore sous l'emprise de ses angoisses quand il prend la plume. L'aspect dĂ©cousu de ses remarques favorise le fantastique.‱ Le rĂ©cit est irrĂ©gulier, fragmentaire le narrateur Ă©crit parfois tous les soirs du 3 au 6 juillet par exemple, d'autres fois il passe un mois sans Ă©crire le 2 juillet suit le 3 juin. Ainsi alternent les accĂ©lĂ©rations, moments de panique et d'affolement, et les La ponctuation‱ Maupassant utilise tous les signes et joue particuliĂšrement avec les signes de ponctuation expressifs points de suspension, d'exclamation, d'interrogation. La ponctuation donne son rythme au texte. Au dĂ©but du livre, elle est surtout constituĂ©e de points et de virgules. Dans les passages de peur ou d'affolement, le rythme est saccadĂ©, les signes de ponctuation se bousculent Non
 non
 sans aucun doute
 Alors ?
 alors ?
 » ; on relĂšve alors huit signes de ponctuation pour sept mots, ce qui exprime bien la confusion du Qui est Maupassant ?‱ Guy de Maupassant travaille dans l'administration et frĂ©quente Flaubert un ami de sa mĂšre et Zola, qui resteront pour lui des modĂšles littĂ©raires. Il publie aussi des contes et des nouvelles rĂ©alistes dans lesquelles il peint les bourgeois et les paysans normands. En 1877, apparaissent les premiers symptĂŽmes de sa maladie, la syphilis. Celle-ci qui provoque de nombreux troubles de la vue, du sommeil, et des maux de tĂȘte, qui ne cessent de s'aggraver. Il suit pendant deux ans les cours de Charcot, cĂ©lĂšbre psychiatre, Ă  l'hĂŽpital de la SalpĂȘtriĂšre, Ă  Paris, et publie le Horla en 1887. InternĂ© en hĂŽpital psychiatrique, il meurt en 1893.

ce qu il ya de fou dans le monde